Malicious Fallen sort tout droit des bureaux d'Alvion, une société située à Osaka et vieille de 20 ans. Elle est surtout connue pour avoir aidé au développement en sous-traitance de moult projets pour d'autres studios, dont une dizaine en partenariat avec Platinum Games notamment. Et du coup, Malicious Fallen n'est que leur quatrième titre console depuis la création de l'entreprise. Ou le septième, si l'on compte aussi les deux autres moutures précédemment sorties, Malicious sur PS3 en 2010, et Malicious Rebirth sur PS Vita en 2012.

Alors que le premier contenait six combats dantesques contre des boss gigantesques pour la somme de 8€ (offert en mai 2013 aux abonnés PS+, pour ceux qui voudraient le tester...), la version nomade reprenait le même contenu en y ajoutant quelques costumes, mais aussi et surtout six nouveaux combats démentiels contre six nouveaux vils félons, eux aussi aux proportions démesurées, pour la somme cette fois de 13€.

Vous l'aurez compris, ce Malicious Fallen n'est pas une véritable suite, mais bel et bien une version "plus plus", puisqu'il contient les deux chapitres de ses prédécesseurs, et vient en ajouter un troisième intitulé "Demise", ainsi qu'un survival aux règles particulières nommé "Poursuite". Et vu son prix de départ assez élevé comparé à celui de ses aînés, nous sommes véritablement en droit de nous demander si le titre vaut que l'on s'y intéresse tout de suite, ou au contraire, que l'on attende une promo et un prix plus "raisonnable"...

The Wonderfull Malicious

Rentrons tout de suite dans le vif du sujet, avec un petit rappel pour ceux qui n'ont pas suivi la série depuis ses débuts, il y a presque sept ans maintenant. Ici, vous aurez du boss, du boss, et encore du boss. Avec quelques petits mignons qui les accompagnent. Mais les combats commencent directement dans des arènes fermées avec votre adversaire présent dès le départ. Et là, il va falloir faire grimper sa jauge d'aura en pourfendant du mob par palettes de 12, pour mieux dépenser cette dernière afin de taper plus fort, vous mettre en mode "super sayan" ou encore pour récupérer de la vie. Une fois votre adversaire vaincu, à l'instar d'un vieux Megaman, vous allez pouvoir récupérer son pouvoir afin d'élargir vos palettes défensive et offensive. La gestion de votre arsenal et de votre aura devient vite essentielle, car les boss sont de véritables sacs à PV, les combats durant bien souvent plus de 10 minutes et le challenge étant lui aussi très relevé, même en mode facile.

Je vous parlais des collaborations avec Platinum en début d'article, et on se rend vraiment compte que tout ce travail à porté ses fruits avec Malicious. Sans égaler la nervosité d'un Bayonetta ou d'un Metal Gear Rising : Revengeance, le gameplay de la série d'Alvion se montre très dynamique, pêchu, et empli de subtilités. Au-delà de la jauge d'aura dont je vous parlais tout à l'heure, vous aurez à votre disposition un véritable arsenal d'armes ayant chacune leurs propres caractéristiques et différents combos. Ce sera alors à vous de choisir la plus adaptée à chaque situation, entre la lance, les poings, l'épée ou un tir à distance. Et il sera même possible de booster leurs capacités en s'aidant de l'aura. La défense n'est pas en reste, avec une esquive, mais aussi une garde qui vous laisse la possibilité de faire une parade parfaite, permettant d'engranger points d'aura et de placer une grosse contre-attaque dans les dents de votre ennemi. Et que ce soit en mode facile, puis normal, il faudra faire preuve d'une grande dextérité et d'une bonne connaissance du système pour pouvoir s'en sortir face à des ennemis qui seront de plus en plus forts au fil des combats ! Et à l'instar d'un Bayonetta, c'est en jouant contre des adversaires de plus en plus retors et puissants que vous allez vous faire au système, pour finalement le dominer. En allant plus loin, et cela en dit long sur les ambitions du titre, où à la manière d'un Shoot'em'up, on va chercher à boucler le jeu en difficulté maximale en 1CC (NDR : One Credit Clear, jeu terminé sans avoir perdu de continue).

Malicious Rush

En termes de contenu, pour ceux qui n'auraient pas encore touché à Malicious, le jeu se montre au final assez généreux, avec une petite vingtaine de niveaux à boucler dans les différentes difficultés, mais aussi en score ou Time Attack pour ceux qui ont l'esprit de compétition. Comptez une toute petite dizaine d'heures pour un premier run des trois modes histoires. Mais beaucoup moins si vous avez déjà terminé le jeu et que vous connaissez déjà les stratégies à adopter face aux douze premiers boss. Pour les six "petits" nouveaux, on reste dans l'esprit de ce qui a déjà été proposé avant, mais avec des affrontements encore intenses et tactiques, où il faudra vraiment alterner entre toutes vos armes, dont les petites nouvelles, pour espérer avoir une chance de tous les vaincre avant l'arrivée du fatidique "Game Over". Leur design reste dans l'esprit de la série, tout comme celui des arènes, alternant entre un steampunk médiéval et des décors sombres qui n'auraient rien à envier à un Dark Souls en termes d'ambiance.

Pour les plus férus de challenge, le mode Poursuite fait aussi son apparition dans cette troisième version de Malicious, et ce dernier consiste en un gros "survival" géant, ou vous devrez parfois affronter plusieurs boss en même temps. Dans cette course contre la montre et le score, vous pourrez faire appel à différentes capacités de "buff" de votre personnage. Un très bon test pour mettre votre skill à l'épreuve... Ne reste plus qu'à éluder une dernière question, à savoir l'aspect technique du titre, ce dernier pouvant être inquiétant au vu de son ancienneté. Malicious Fallen bénéficie désormais d'un framerate qui s'élève à 60 images/seconde (sans ralentissements constatés) et d'une résolution de 1080p. Vu les graphismes, qui sont à peu près du même niveau que ceux que l'on pouvait trouver sur PS3, avec une très légère amélioration, il aurait été inacceptable qu'il n'en soit pas ainsi. Néanmoins, l'ensemble se montre bien plus agréable à jouer que sur PS3 ou PS Vita. La caméra se montre par contre toujours hasardeuse une fois que le boss est "locké" et que l'on se retrouve dans un coin. Et bien que la bande son soit assez sympathique, les bruitages viennent véritablement d'une autre époque, avec un mixage au final assez douteux.