La Corée du Nord, c'était sympa, mais il était temps pour nos amis mercenaires d'aller faire un petit peu de blé dans une autre région remuante du globe : le Venezuela. Cette suite nous emmène donc en Amérique du Sud, pour nous proposer globalement la même chose que dans le premier opus : un GTA-Like rageur, bourré d'humour et d'explosifs, qui ne se prend pas au sérieux une seconde... A tous les niveaux.

Pas folichon

La première (mauvaise) surprise vient de la réalisation qui, globalement, ne fait pas plaisir à nos sens de gamers avertis. La 3D et les textures ont de sérieuses allures de jeu PS2 sous haute résolution, et je dois dire que c'est assez choquant, de prime abord. D'autant que tout un tas d'autres facteurs viennent enfoncer le clou tout rouillé : l'IA scandaleusement inexistante des adversaires, notamment, ou encore ces bugs par centaines et cette facilité permanente offerte au joueur, qui peut bourriner les objectifs sans jamais faire bien gaffe à quoi que ce soit. Ah, j'allais presque oublier les doublages français, tellement navrants qu'ils en deviendraient presque cultes.

Défoulant, quand même...

Pour autant, Mercenaries 2 offre un challenge intéressant, avec un terrain de jeu vaste, des missions scénarisées et annexes nombreuses, différentes factions dont il faudra surveiller la qualité des rapports (il faut savoir bosser avec tout le monde sans fâcher personne, pour ne pas se faire canarder quand on arrive quelque part, et profiter des ressources locales)... Mais la plus grande réussite de Mercenaries 2 reste cette faculté à proposer au joueur un défouloir total, sans concession et franchement fun. En gros, les véhicules sont nombreux et parfois très originaux, tout comme les armes, qui permettent de faire joujou en faisant simplement tout péter. Tout ou presque à l'écran est destructible, et on peut même commander des raids aériens, créer des réactions en chaîne... Amusant. La mayonnaise prend donc facilement, au final. J'en étais presque surpris !

Deux bourrins valent mieux qu'un

L'autre feature qui fait plaisir, et c'est un peu une première dans l'histoire des GTA-like, c'est la présence d'un mode coopération, qui fonctionne à la Gears of War et vous permet, en pleine partie, d'inviter un pote à vous rejoindre, histoire de tout faire péter deux fois plus fort. Difficile d'y résister. On regrette tout de même l'absence d'autres modes multi plus classiques, en Versus quoi. Mais bon...

Bref, Mercenaries 2 me fait penser à ce genre de production cinématographique américaine bien marketée, qui n'invente rien, ne révolutionne rien, mais permet de passer un bon moment quand on n'a rien de mieux à faire. Il a de gros défauts, mais aussi les qualités essentielles pour divertir le joueur peu regardant, qui accepte de mettre ses exigences (et son cerveau) de côté. Du jeu popcorn défouloir sans prétentions.