On n'oublie pas les bonnes valeurs

Le principe de Mount And Blade : Warband est passionnant. Pour ceux qui n'en ont jamais entendu parler, il s'agit d'un jeu bac-à-sable qui se déroule dans un monde médiéval-fantastique. Vous incarnez un leader que vous faites progresser au fur et à mesure, comme dans n'importe quel jeu de rôle. Vous partez de presque rien, avec simplement un cheval et une épée, et au fil de votre aventure vous recrutez des combattants pour former un petit groupe, puis une armée... jusqu'à devenir un puissant seigneur. Vous pouvez à peu près tout faire : vous marier pour forger une alliance, assassiner un vassal pour consolider votre pouvoir, et tout un tas d'autres joyeusetés de cet acabit. Pour faire tout ceci, vous naviguez avec votre personnage (vu du dessus) sur une carte du monde de Calradia. Dans les séquences de combat, vous passez à la troisième personne (ou à la première selon votre préférence) dans un environnement très proche de ce que vous pouviez voir sur la carte du monde. En clair, si sur la carte du monde vous étiez dans une zone montagneuse, l'environnement de combat va vous permettre de guerroyer à proximité d'une montagne. Sur le principe, ça fonctionne comme un Total War. Selon vos qualités combatives, une bataille peut durer moins d'une minute comme une bonne demi-heure (en cas de siège par exemple), tout dépend aussi du nombre de combattants.

Un portage paresseux

Le concept a extrêmement bien marché sur PC, d'autant qu'il est possible d'y ajouter une multitude de mods pour améliorer l'expérience. Premier point négatif : cette version console ne prend pas en charge lesdits mods. On retire donc une grosse partie de l'intérêt du titre, car c'est typiquement le genre de jeu qui prend toute son ampleur grâce à la communauté. Autre point noir : l'interface et la navigation assez catastrophiques, qui ne sont pas du tout adaptées à une manette. On retrouve même à certains moments le curseur de la souris ! Pour le reste, tout est identique à la version PC, presque trop d'ailleurs, puisque rien n'a été modifié, même en matière de graphismes...

Un emballage moche, mais un cadeau génial

À sa sortie déjà en l'an de grâce 2010, le jeu n'était pas une pointure en termes technique sur PC, alors imaginez 6 ans après sur consoles... Les textures (et le reste) font peine à voir, mais heureusement le moteur peut toujours afficher de grosses armées à l'écran. Mais soyons clairs : ce n'est clairement pas le jeu qu'on lance pour se prendre une claque visuelle. Le gameplay est si jouissif que tout ceci finit par passer au rang de détail. Pour le reste, heureusement, le jeu ne possède plus la quantité de bugs incalculables de la version PC à l'époque de sa sortie, et on peut apprécier un "polish" fort sympatique. Devenir un puissant souverain médiéval fonctionne toujours aussi bien. Les gros points forts étant la sensation de liberté absolue et l'impression d'être véritablement un seigneur médiéval. Vous gérez votre château, vous pouvez y inviter vos alliés, forger des alliances, etc. Et cerise sur le gâteau : vous pouvez finir par devenir Roi. Mais votre route est toujours semée d'embûches et la vie de seigneur n'est pas de tout repos. Brigands, voisins belliqueux, roi tyran... On assiste à un vrai jeu de stratégie, sauf qu'au lieu de superviser vos troupes en vue du dessus, vous incarnez directement votre avatar sur le champs de bataille.