Sorti sur GameCube en 2005, Resident Evil 4 apportait une expérience novatrice, orientée action mais conservant l'ADN horrifique de la saga culte de Capcom. Si Mikami voulait la révolutionner, c'est une vraie réussite et l'identité de Resident Evil arrive à maturation avec cet opus. On y incarne le héros du deuxième opus, Leon Scott Kennedy. L'ancien flic à la mèche tombante de Raccoon City est envoyé en Europe pour retrouver Ashley Graham, la fille du président des Etats-Unis portée disparue.

Brillant, Resident Evil 4 offre un rythme soutenu et un level design léché. Il est sans conteste l'un des meilleurs Resident Evil. Mais qu'apporte ce portage destiné aux consoles actuelles ?

Disons qu'il n'est pas à la hauteur de ce joyau qu'est Resident Evil 4, offrant un simple lissage HD en 1080p et 60fps. C'est certes fluide et bien plus propre (surtout comparé à la version GameCube, qui date d'il y a 11 ans, ne l'oublions pas) mais un aliasing honteux vient gâcher le rendu global, tandis que certaines textures mal traitées sont ignobles. Enfin, la caméra peut se montrer un tantinet gênante, même si l'on retrouve vite ses marques malgré une prise en main datée. Notez que les modes "Mercenaries" et "Assignment Ada" sont évidemment de la partie, mais aucun nouveau bonus ne vient s'y ajouter.

Bref, on se demande comment Capcom peut livrer un portage si fainéant, surtout lorsqu'il s'agit d'un pur chef d'oeuvre comme Resident Evil 4... Est-ce si difficile d'appliquer un anti-aliasing ? Le jeu reste une référence inoubliable, mais si cette version console offre une occasion de le redécouvrir sous un meilleur jour, elle reste bien paresseuse.