La lecture de ce test est déconseillée aux personnes n'ayant pas pas joué à tout ce qui précède ainsi qu'à celles qui n'auraient pas regardé les quatre premières saisons de la série télévisée. VIVEMENT déconseillée.

La fin du second chapitre ne laissait aucun doute : le chemin menant au très espéré redressement de la maison Forrester allait se révéler long et pénible pour les nerfs. Chacun de leur côté, les protagonistes de ce récit choral ont dû faire face à des événements fâcheux. Le bastion d'Ironrath, toujours en deuil, est sous le joug de la famille rivale ; Gared a dû batailler pour s'intégrer à une Garde de Nuit remplie de jeunes gens pas très recommandables ; Asher, le fiston exilé, a été retrouvé par Malcolm et, ensemble, ils doivent revenir au bercail avec une armée ; Mira a du "gérer" un garde aux intentions discutables tout en continuant le dangereux jeu des alliances avec Margaery Tyrell (et son petit nez adorable) et Tyrion Lannister... Quels mouvements pour ce nouvel épisode ?

Forrester vrai

Les pièces de l'échiquier ne bougent pas vraiment dans The Sword in the Darkness. D'un côté, il y a bien quelques révélations, des parfums de secrets qui commencent à s'estomper et de menues surprises charriant des instants plus intenses, notamment du côté de chez Gared et surtout Mira, témoin d'un des moments-clés de l'oeuvre de George R.R. Martin. Des objectifs apparaissent plus clairs... Mais on reste au même point et on sent une certaine redondance. Surtout du côté du domaine des Forrester. Telltale nous fait miroiter une fois de plus des options de dialogues sympathiques qui ne débouchent pas sur le résultat entrevu, s'amuse à nous coller quelques taloches derrière la nuque pour nous faire enrager face à un membre ô combien pénible des Whitehill. Et nous laisser dans la mouise, impuissant. Histoire de rester dans les clous des trames en développement. Malgré de bonnes scènes d'action (ah oui, il y a bien un dragon quelque part), quelques choix difficiles et un final prometteur pour l'avenir, l'impression que tout ce qui compte vraiment aurait pu être intégré à la section précédente ou à la prochain domine. Un épisode de transition, donc, où chacun reste au même point pour mieux préparer à une suite qu'on espère aussi brûlante qu'un feu grégeois.

Pas d'avancée significative avec ce Sword in the Darkness au découpage assez convenu. S'il ne manque pas de sel, il a aussi ses moments de faiblesse et de déjà-vu qui laissent à penser qu'un fractionnement en six épisodes (au lieu de cinq habituellement pour le studio) n'était peut-être pas aussi naturel qu'on le croit. Quoiqu'il en soit, il reste agréable, la formule - avec très peu de "jeu" à proprement parler et en V.O. only - demeurant efficace et laissant imaginer tout ce qui peut arriver aux Forrester par la suite. Enfin, si les dieux de l'écriture ne leur font pas des misères. Et dans le monde du Trône de Fer...