Soyons clairs de suite : si vous possédez déjà la dernière version de DOA5 (test ici), vous pouvez clairement passer votre chemin. La raison ? Ce Last Round n'est rien de plus qu'un Ultimate contenant tous les DLC parus (hors ajouts cosmétiques à venir). Et j'insiste bien sur ce point. OK, le titre tourne dorénavant en 1080p et 60 images/seconde, tandis que les combattants paraissent forcément plus fins... mais c'est tout. Les textures ne rendent pas forcément justice aux nouvelles machines, et aucun travail approfondi n'a été effectué sur les décors (en passant, deux de plus ont été implémentés).

Dans la mesure où ils ne brillaient déjà pas sur les précédents supports, vous devez bien imaginer que le résultat ici côtoie la honte, surtout pour des machines si récentes. Heureusement que l'on se concentre davantage sur les fighters en place dans ce genre de jeu. A ce niveau, oui, ils se révèlent corrects. Surtout les demoiselles, parfaitement mises en valeur. Maintenant, une chose fâche un peu et fait légèrement tâche : sachant que le titre original date de 2012 et que les animations n'ont pas été retouchées depuis, le manque de phases dans les mouvements se fait bien ressentir, et certains déplacements deviennent même ridicules (non mais Tina quoi, ne bouge pas s'il te plaît !). Si l'on fait l'impasse sur ces désagréments d'ordre visuel, il faut avouer qu'il y a de quoi faire avec cette « ultime dernière » édition.

Des apports oui, mais dispensables

Au casting déjà conséquent de 32 personnages s'ajoutent deux nouvelles recrues. Pour tout dire, elles s'avèrent loin d'être intéressantes... Raidou, qui faisait office de boss dans le tout premier épisode, n'a pas bénéficié d'un design très inspiré et s'adressera seulement aux amateurs de commandes alambiquées et d'attaques un brin cheatées. Quant à la seconde, Honoka, à l'instar de Dan dans Street Fighter, elle sert surtout d'élément comique avec son look et son attitude totalement WTF. Et puis, je cherche encore la cohérence de son style et de sa palette de coups. Elle reprend de nombreuses attaques des autres pugilistes, sans réelle logique. En gros, juste pour le fun. Il suffit d'ailleurs d'écouter son thème musical, de voir sa démarche, son accoutrement - une écolière avec des têtes de mort - ou son imposant postérieur pour s'en rendre compte.

Dommage que Tecmo n'ait pas ajouté d'autres persos de Virtua Fighter à ceux déjà disponibles (Pai, Sarah, Akira et Jacky), cela aurait constitué une réelle plus-value. Bien plus que ces ajouts-là, en tout cas. Mais bon, de toutes manières, le choix est suffisamment large pour que l'on puisse déjà y trouver son bonheur. A ce propos, il est important de noter qu'il est vital de faire un tour dans les différents modes Training, d'autant plus qu'ils sont bien pensés. DOA étant punitif à plus d'un titre (la garde n'a que peu d'avantage sur le spam - assauts répétés -, l'anticipation et le mind game prennent l'ascendant sur le jeu en réaction, les juggles s'enchaînent de manière quasi-surréaliste, il est possible de contrer en plein combo, etc.), vous éviterez ainsi de vous faire rosser sévèrement en ligne.

Malgré un portage plutôt paresseux en termes de vraies nouveautés et d'améliorations techniques, Dead or Alive 5 : Last Round reste un agréable jeu de combat dans l'ensemble, avec un riche contenu. A déplorer tout de même l'inconsistance du code réseau : il faut parfois attendre très longtemps avant de tomber sur des gens en ligne, et il arrive que le jeu freeze sans raison valable pendant le matchmaking (test effectué sur Xbox One).