Juju

rappelle un certain Tak, avec son histoire de malédiction vaudou et son atmosphère tropicale, mais cette épopée se rapproche en réalité davantage de celle de Donkey Kong Country. Elle ressemblerait même à une redite si notre petit panda ne s'aventurait à travers des régions plus exotiques, à l'image du monde des pâtisseries. Surtout que Juju dispose d'un panel de mouvements quasi identique, y compris la possibilité de jouer du tam-tam afin de déclencher des mécanismes ou d'étourdir les ennemis. Seule différence : un dash aérien particulièrement utile et dont il dispose en prime d'emblée, ses autres aptitudes s'obtenant au fil des niveaux. Ces derniers peuvent être parcourus en solo ou en compagnie d'un second joueur aux commandes du lézard Peyo, doté de capacités similaires à l'exception de sa langue bien pendue. La coopération se déroule sans accroc, bulles de transport à l'appui, d'autant que la difficulté n'a rien de sauvage. Contrairement au caractère musclé du grand singe de Nintendo, Juju mise sur la tendresse en multipliant les check-points assortis de vies infinies (sans parler du mode facile). Le challenge se réduit donc à collecter des cristaux d'ambre à la place de bananes, tandis que le rythme s'accélère très progressivement, a fortiori lors des phases en chariot. Malgré ce manque d'innovation en matière de gameplay comme de level-design, l'oeuvre de Flying Wild Hog n'en demeure pas moins fort joliment réalisée et parfaitement adaptée aux plus jeunes. Son unique faiblesse se situe dans sa brièveté, avec quatre bonnes heures au compteur, la découverte des stages bonus n'offrant qu'un intérêt limité. En somme, Juju le panda ne laissera qu'une petite emprunte dans la jungle des jeux de plateforme, faute d'avoir sorti ses griffes.