On peut difficilement faire plus simple que le concept de Strike Vector : une arène, des vaisseaux, du deathmatch. Ça c'est la base, bien entendu, on rajoute par-dessus tout ça de la customisation, une progression en niveau, plusieurs environnements plus ou moins ouverts, des modes variés (Team deathmatch, Bounty Hunter et Domination pour l'instant)... Mais le coeur reste le même : voler à 300km/h au ras de gigantesques structures métalliques flottantes, à la poursuite d'autres "Vectors" à détruire.

Highway to the Dangerzone

Strike Vector vous laisse le choix des armes : une à gauche, une à droite. Serez-vous plus gatling, la sulfateuse de base à tout faire ? Ou shotgun à bout portant (peut-être équiperez-vous votre Vector pour être plus furtif et débarquer discrètement dans le dos de vos adversaires) ? Si vous êtes du genre Fire & Forget, vous avez toujours les swarm missiles. Pour les roquettes, je dirais que l'environnement joue son rôle, car leur zone de dégâts est plus utile dans un endroit fermé. Enfin, les snipers se régaleront avec les fusils plasma : mieux vaut passer en mode stationnaire et enclencher le zoom pour tirer cette arme dévastatrice, mais très précise. La furtivité a clairement sa place dans Strike Vector, mais ça dépend un peu du mode. Domination s'y prête par exemple, car il faut garder des points de contrôle. Comme on réapparaît très vite, la tendance est tout de même plus au bourrinage en Team Deathmatch.

Faites ce que je dis...

Oui, bon, je me la pète un peu coach de Strike Vector alors que tous ceux qui ont suivi le Live Gameblog durant lequel il était présenté savent que je suis surtout doué pour me crasher tout seul comme un débile. Je ne le cache pas : le titre de Ragequit Corpo est difficile, autant dans le pilotage que dans la visée. Les acrobaties, c'est fantastique, et les sensations sont parfaites, mais on a vite fait de se prendre une poutrelle ou un mur. Néanmoins, avec un peu d'entrainement, vous devriez être capables de virevolter et tirer sur une cible mouvante à la fois. Il faut apprendre à sauter du mode stationnaire au mode vol libre (et vice versa) avec adresse et précision, sans oublier les "barrel roll" pour éviter les missiles ennemis (une des autres armes dispo), les esquives et une saine utilisation des compétences spéciales (comme l'infâme largage de mines).

Un jeu pour tous ceux qui l'osent

Finalement, Strike Vector est assez riche pour un début et on peut espérer des DLC gratuits pour le faire vivre. Croyez-moi, il vous faudra déjà du temps pour maîtriser son gameplay. Ensuite, ce sera l'heure de jouer en clan, en priant pour que la communauté suive : c'est toujours un facteur déterminant pour un jeu en ligne sans solo. La customisation en armes et équipements appelle clairement à la spécialisation et aux stratégies de groupe. Heureusement, n'importe quel joueur de FPS un peu sérieux ne sera pas perdu dans Strike Vector, même s'il s'agit essentiellement d'un TPS. Le fond est identique avec une forme originale et bien réalisée. L'Unreal Engine est parfaitement exploité, avec des décors industriels terriblement crédibles et assez variés pour vous obliger à adapter votre style de jeu. La configuration minimum n'est pas très claire, mais un PC "moyenne gamme" récent devrait suffire. Au pire, réduire la qualité visuelle ne diminuera pas la sensation de vitesse.

Certes, Strike Vector reste un petit peu "de niche". Raison de plus pour vous le payer à 25 euros maintenant, et pas aux prochaines soldes Steam : la communauté a besoin de se construire rapidement. Et puis, qui veut arriver dans quelques mois comme de la chair à canon ? Il est vrai que les crashs à répétition peuvent être un peu frustrants, mais ça fait vite partie de l'ambiance, et finalement, le bouton "Ragequit" perd son sens sur cet excellent titre avec un poil de maîtrise. Reste plus qu'à peaufiner l'interface des serveurs, débugger un peu ici et là (encore trop de déconnexions), faire un mod "Attaque de l'étoile noire", et ça sera parfait.