Comme RPG action, j'avais bien aimé Torchlight, son design, son rythme, ses nombreux mini-boss, etc. Mais je dois avouer que je m'étais un peu ennuyé, la faute à une difficulté totalement absente. Je sais que ce n'était pas le cas pour tout le monde. Peut-être avais-je trouvé le build ultime : en progressant dans l'arbre de feu (si je me souviens correctement) du mage, je m'étais façonné une sorte de Goldorak ultra puissant qui flambait tout ce qui se tenait devant lui à coup de laser, sans jamais ne serait-ce qu'apercevoir ce qu'il butait. Marrant, mais lassant à force.

Rebelote ?

Du coup, pour ce Torchlight II, je me suis lancé en mode Veteran directement et pendant un moment, j'ai bien cru que mon Embermage allait une fois plus tout défoncer. Mais vers le niveau 25, après quelques heures de jeu, le nouveau titre de Runic commence à faire le gros dos : on sort les pièges dans les donjons, on balance des ennemis de plus en plus variés et des attaques-surprises... C'est à partir de ce moment que votre personnage payera le prix de ses choix tactiques, ses faiblesses étant enfin exploitées par des adversaires plus malins. Pouf, un des seuls gros points négatifs que j'avais envers le jeu s'envole, youpi !

Meme recette, avec de l'XP

Torchlight II offre ce coup-ci quatre classes de personnages, vous aurez donc un meilleur choix de gameplay. Les familiers sont toujours présents pour combattre à vos côtés (en se transformant en monstres si vous leur donnez du poisson, ou en lançant des sortilèges), ramasser le butin inutile, faire des voyages vers la ville pour vendre le stock... À présent, ils peuvent même revenir avec des consommables, comme les potions de mana et de vie. Il faut dire que le jeu est plutôt bien équilibré : on ne trouve pas de potions à la brouette (et surtout pas celle de mana). On les utilise donc avec parcimonie, tout en gardant une réserve pour les rencontres avec les Boss.

Besoin d'aide ? Personne ? Bon.

Les cartes que vous traverserez sont grandes et il y a toujours des petites choses à découvrir, comme le coffre d'Or, ou le monstre de Phase qui ouvre un portail vers un challenge particulièrement ardu. Les Boss « secondaires » s'avèrent assez nombreux, et il est bon d'aller les chasser pour gagner de la réputation. Seul souci, peu de quêtes secondaires ! Déjà que le scénar de la quête principale, parfois narré via des cinématiques en dessin animé un peu cheap, nous vole un peu au-dessus de la tête... Enfin, ce n'est pas grave, on avance, on nettoie le terrain (pas de respawn dans Torchlight II), et on loot tout ce qui traîne.

Rien n'est perdu, tout se transforme !

Le fait que les monstres ne réapparaissent pas empêchera les amoureux de l'optimisation de tourner dans une zone pour essayer de trouver des morceaux de set d'armure. Dans Torchlight II, on va de l'avant ! Vous pourrez toujours courir après la perfection quand vous aurez fini la campagne, en lançant des cartes aléatoires. Dans le domaine de l'équipement, Runic a aussi très bien bossé : on n'a jamais trop de fric, on utilise souvent la transmutation pour améliorer son matos, ou l'enchantement, qui coûte cher, mais jamais au point de vous dégoûter. Pareil pour le prix à payer en cas de mort : 10% du total d'or pour réapparaître au début de la zone. Vous pouvez aussi, si vous pensez qu'il y a du grabuge pas loin, utiliser un parchemin de portail. En cas de décès, vous choisissez de revenir gratuitement en ville, puis prenez le portail pour vous téléporter à l'endroit prévu. C'est un peu plus long (et pas toujours possible), mais quand on est près de ses sous...

Héro à la carte

Mais le meilleur boulot de Runic a été fait sur la progression des personnages, que l'on compose vraiment comme on le souhaite. Il existe trois arbres de talents par classe... mais pas vraiment des arbres, en fait. En gagnant des niveaux, vous débloquerez des compétences dans tous les sections. Pour mon Embermage, j'ai donc pu utiliser essentiellement l'attaque de base électrique, puis piocher dans la glace pour un sort de zone, puis revenir en électricité avec un orbe dévastateur. Récemment, niveau 40, j'ai appris pour la première fois une protection de feu. Si je ne compte pas les compétences passives, bien sûr. Il y en a trois par arbre, et elles sont toutes intéressantes.

Multi passable

Si vous voulez jouer en ligne, en revanche, c'est un peu plus contraignant. Il faut se farcir des lobbys, ce qui est un peu « vieux jeu ». Heureusement, on peut créer des parties et les limiter à ses amis ou mettre un mot de passe. À moins que vous n'appréciiez que n'importe qui vous rejoigne ? Sincèrement il vaut mieux s'amuser avec des potes, de manière organisée, car à part un mécanisme qui fait apparaître des monstres plus forts selon le nombre de personnages à proximité, Torchlight II ne propose aucune option pour jouer aisément ensemble (système de mentor ou partage de quêtes...)

Amateurs d'armées de monstres à pulvériser et de tonnes de loot à amasser, réjouissez-vous ! Torchlight II est là pour apporter un peu diversité à votre vie. Pour un peu moins de 20 euros en plus ? Vous aurez un RPG action super sympa, des perso aux petits oignons, plein d'ennemis joliment conçus... N'en demandez pas trop non plus hein, c'est une expérience ludique qui reste très spécialisée. Mais on ne peut pas douter de la qualité de sa conception.

Torchlight II est déjà dispo sur PC (via Steam, Googgle Checkout ou sur le site officiel). Il sortira dans quelques temps sur Mac.