Kumulo et Nimbe sont deux frangins Nuages-Baleines en quête de réponse. Et la question, c'est : d'où vient cette pollution qui rend malades tous leurs congénères ? Pour le savoir, ils descendent sur terre, mais les effluves empoisonnées les forcent à rester près du sol. Pour trouver de l'aide, ils devront gagner la confiance de Yorubo, un peuple lui aussi victime des velléités industrielles de leurs lointains cousins les Dozas. En chemin, ils se feront quatre amis, quatre héros qui les aideront à nettoyer le village des pêcheurs, à détruire le barrage qui assèche la vallée, à traverser la forêt envahie de Dozabots et de poulets mutants ; jusqu'à secourir les Yurubos en territoire ennemi pour finalement affronter le grand méchant lui-même.

Yorubu ? Yurubo ? Oh et puis zut.

Le but du jeu est donc de progresser dans les niveaux, et les obstacles sont nombreux. Pour les contourner, les deux Nuages-Baleines (vous passez de l'un à l'autre à volonté en jouant solo) ont leur propres pouvoirs : ils peuvent aspirer de l'eau et faire pleuvoir, ou la recracher à distance. Ça marche aussi avec l'huile, qui peut s'enflammer. De même, ils savent aspirer des glands qui font mal à distance et des pommes qui explosent. Mais le plus souvent, ils seront chevauchés par un des héros Yorobo (il y a aussi un rebelle Doza !). Chaque tableau propose d'ailleurs des challenges exploitant les talents d'un combo de personnages. Monkfish est armé d'une ventouse harpon et peut traîner des objets derrière lui. Il peut aussi utiliser les canons. Picolo charme animaux et habitants : de nombreux mécanismes demandent en effet une main d'oeuvre pour fonctionner ; et les taureaux et les béliers sont parfaits pour détruire des barrières ou des robots. Kat possède une petite bestiole qui se faufile partout, déplace des objets lourds et actionne diverses machineries. Quant à Roki, le Doza traître à sa cause, il peut téléguider de nombreux robots (transports, grues, etc.)

Au ras des paquerettes

Avec tous ces éléments, son design coloré très agréable et son histoire simple et sympathique, Okabu aurait donc pu être le titre idéal pour des enfants. Surtout qu'on peut y jouer à deux sur le même écran (pas partagé). Mais il souffre de nombreux défauts. Tout d'abord, le coop n'est pas si terrible que ça. Tous les puzzles sont pensés pour être résolus en solo, donc si deux personnes contrôlent chacun un nuage, l'un attendra que son coéquipier fasse son truc, pour agir à son tour sur autre chose, et ainsi de suite. Pas du vrai coop, donc. Ensuite, la difficulté est minimale, mais en considérant qu'Okabu cible des 8-12 ans, on admettra que c'est à peu près normal. En revanche, les puzzles sont terriblement répétitifs, quelque chose qui reste frustrant quelque soit l'âge ! On notera aussi quelques bugs et des contrôles pas toujours évidents (si vos enfants sont hardcore, tout devrait bien se passer). Même la fin est assez décevante, oubliant totalement les deux personnages paraît-il principaux : Kumulo et Nimbe.

Okabu est assez long pour son prix, mais l'excessive répétivité du gameplay le rend rapidement ennuyeux, même pour les plus jeunes. Ou alors à petite dose ? Hand Circus aurait en tout cas pu concentrer tout cela un peu. Un titre plus court n'aurait pas choqué. Ou alors il fallait inventer plus d'interactions possibles. Ah, et votre musique là, elle est super 5 minutes. Après, elle est super saoulante en fait.