Tout d'abord, mettons les choses au point : cette version PSP de PaRappa The Rapper est une adaptation pure et dure de la version PSone, dont on a juste retravaillé l'affichage pour l'écran 16/9 de la portable. Pour le reste, rien de nouveau. Ni graphiquement, ni dans la maniabilité. Fort heureusement, l'éditeur promet du contenu supplémentaire téléchargeable dans un futur proche, mais pour l'instant, il n'y a rien de bien concret à se mettre sous la dent. Du coup, on est en droit de se dire que trente euros pour une copie carbone, c'est un prix légèrement abusif... Une sortie sur le PSN (que Sony met tellement en avant en ce moment) pour une poignée d'euros aurait certainement été plus judicieuse, et surtout plus juste envers le consommateur.

C'est dur !

Il n'empêche que le jeu est toujours aussi efficace, c'est drôle et ludiquement plaisant. Néanmoins, on se trouve confronté à un problème de taille : le niveau de difficulté est surréalistement mal dosé. En mode "easy", on enchaîne les morceaux sans problème et on termine le jeu d'une traite, tandis que dès le niveau supérieur, on lutte comme un acharné à cause d'une tolérance injustement faible en terme de rythme. Si vous appuyez sur un bouton un centième de seconde trop tard ou trop tôt, c'est foutu... Et une mauvaise série vous entraîne inévitablement vers le game over. Si au début, on relève le challenge avec plaisir, au bout du vingtième essai on perd ses nerfs d'acier comme Fernando Alonso face à Felipe Massa, et on se tape la tête contre les murs. Personnellement, le niveau de la poule m'a rendu fou, et pourtant en matière de jeu musical, je suis un dieu vivant (modestie mise à part bien sûr). La migration de Parappa sur PSP se fait donc dans la douleur (la nôtre en fait, pas la votre on vous le souhaite), même si on affiche malgré tout un sourire bien niais en voyant les bouilles du toutou et de sa bande d'amis débiles. Mon conseil d'amigo : Les nostalgiques feront peut-être mieux de ressortir la version PSone "oldschool". Enfin, moi je dis ça, j'dis rien... (super copyright Trazom).