Un premier constat s'impose : la PSVita se révèle particulièrement légère ! La sensation initiale est même étonnante. Car si la bête est assez grande (182 x 83,5 x 18,6mm), l'ensemble se montre admirablement équilibré et le degré de finition de tout premier ordre. Comme souvent chez le constructeur nippon. Concernant le poids, l'absence d'UMD, et donc de mécanisme, contribue forcément amplement à cette sensation. L'autre choc est procuré par la taille (5 pouces soit quasiment aussi grand que celui de la Wii U) et la qualité de l'écran OLED multi-touch. Avec sa résolution de 960 x 544 et les graphismes proposés par un Uncharted Golden Abyss, par exemple, l'impact visuel est scotchant. C'est un fait incontestable, jamais portable n'avait proposé une telle qualité d'image.

La prise en mains en question

Après quelques minutes d'utilisation, avouons que la prise en mains déconcerte quelque peu. Les sticks sont petits, voire très petits. Heureusement une surface rugueuse les recouvre pour un meilleur grip et c'est tant mieux. En revanche, s'il n'y a rien de catastrophique, on se sent un chouia crispé lorsqu'on utilise la combinaison stick + touches de la tranche. Heureusement des encoches permettent de placer ses doigts à l'arrière en gagnant en confort et en stabilité. A ce titre, la surface tactile au dos (elle aussi multi-touch) est finalement totalement lisse, sans la moindre aspérité. A l'usage, sur un titre comme Little Deviants, on comprend mieux tout l'intérêt que peut avoir le fait de ne pas masquer l'écran avec ses doigts tout gras. Une utilisation à creuser. Au passage, que ce soit le tactile avant ou arrière, l'ensemble se montre particulièrement précis. Très agréable surprise aussi concernant l'interface. La navigation se montre aussi esthétique que véloce et les possbilités multi-tâches de l'OS permettent de passer d'un jeu à l'autre aisément. A noter enfin qu'au sommet de la machine réside un port propriétaire pour les nouvelles cartouches de jeu (dont Sony ne nous a pas encore communiqué les capacités), couplé à un port pour les ultra-mini Memory Sticks. Les UMD sont bel et bien loin... très loin.

Prix, ergonomie, autonomie

D'après nos conversations avec Sony, nous avons appris que les jeux devraient être "proposés à des prix abordables" et que plusieurs gammes de prix devraient cohabiter. Comprenez par là que les jeux PSVita classiques devraient se situer vers un tarif avoisinant celui des jeux PSP actuels. Plusieurs gammes seraient même proposées, avec un prix Premium pour les "gros" titres, et des offres à plus bas coûts pour le Snack Gaming qui fera partie intégrante de la portable. A plus forte raison avec le modèle 3G. A noter aussi que l'autonomie serait "surprenante" dixit Sony. Elle devrait ainsi sans doute se situer plus proche des 5-6h, que des 2-3h de sa concurrente directe.

A l'exception de quelques réticentes sur la prise en main, la PSVita nous a laissé une belle impression pour cette première rencontre "physique". Petit bijou de technologie et doté d'un positionnement de prix très agressif (249€ et 299€ selon les modèles), la nouvelle portable possède de sérieux arguments pour aller chatouiller Nintendo et sa 3DS. Reste maintenant à Sony d'assurer l'essentiel, à savoir proposer un catalogue riche, aussi bien en quantité, qu'en qualité. Un domaine dans lequel Nintendo a su souvent se montrer indomptable. Quoi qu'il en soit nous reviendrons dans les heures à venir sur les premiers titres que nous avons pu essayer sur place. La lutte s'annonce rude !