On sait Codemasters grand spécialiste depuis belle lurette, des simulations de courses en tout genre, avec une prédilection pour le rallye et les voitures de tourismes. Eh bien, il faudra désormais compter avec les développeurs anglais pour la simulation de F1. F1 2010 est une telle réussite que d'ores et déjà, il nous tarde d'avoir une version définitive du titre. Nous avons pris une énorme claque, et pour une fois, on ne va pas s'en plaindre. Avant tout chose, sachez que la version envoyée n'était pas complète, même si elle présente toute de même bon nombre de choses croustillantes à se mettre sous la dent. Une douzaine de circuits seulement, (sur les 19 de la version finale), et surtout pas de mode Carrière à se mettre sous la dent, et pas de Tutorial non plus. Peu importe en vérité, la galette était suffisamment pleine pour se faire un sympathique premier avis de la chose.

Le F1 du fin ?

Le menu, plutôt sobre mais efficace, nous accueille gentiment dans l'antre de la F1 moderne. Tel un pilote débutant devant des journalistes, vous allez sélectionner votre écurie, modeste au départ (Force India, Virgin, Sauber, HRT...), puis décliner votre nom et encore un pays et un pseudo. Tiens, "Magic", ça le fait bien je trouve... Dans sa version définitive, durant le fameux mode "Carrière," le titre pourra vous permettre de piloter durant 3, 5 ou 7 saisons. En démarrant évidemment dans une petite écurie puis en gravissant les échelons au fil de vos résultats... Pour notre part, nous nous concentrons sur des "simples" options qui s'offrent à nous ici : courses rapides, course contre la montre (seul ou à plusieurs à tour de rôle) jusqu'à des week-end complets de Grand Prix ou même le mode multi en version contre la montre, avec téléchargement de "ghosts". Pour nous familiariser, heureusement il est possible de ne faire que la course, en évitant les essais libres et les essais qualifications. Mais je vous le déconseille vivement. Rappelez-vous, le jeu est technique, et même si vous choisissez un niveau de difficulté peu élevé, la moindre erreur se paiera cash. Et puis l'I.A. ne fait presque pas d'erreur, surtout en difficulté élevée.

Apprendre pour survivre

Il est en effet essentiel d'apprendre le circuit par coeur pour éviter les bourdes. Des trajectoires au cordeau durant de longues séances d'entraînement sont essentielles pour s'en sortir. Fort heureusement, les sensations de vitesse sont tout bonnement hallucinantes. Codemasters a parfaitement réussi le mariage Arcade/ Simulation, avec une difficulté ultra progressive au fil de vos tours. Que ce soit à Monaco, au Brésil ou encore à Spa en Belgique, les impressions sont hallucinantes et criantes de vérité. Jamais sans doute, un jeu de F1 n'avait tutoyé d'aussi près ce degré de réalisme. Et nous ne sommes qu'au stade de la preview... Techniquement au poil, avec des graphismes une fois encore ultra chiadés (tout est ultra détaillé à Monaco par exemple, sauf la fameuse bosse tiens...), des sons absolument parfaits et une vitesse d'animation qui ferait presque peur ! Rien à redire non plus sur la modélisation des voitures, en tous points concordantes avec la réalité réelle de la vraie vie. Bref, de ce côté là, le fameux moteur EGO Engine créé en interne a été bien mis à contribution par Codemasters.

Technique aussi

"Attation" cependant. Si les débutants ont leur chance de s'éclater avec F1 2010, les plus aguerris d'entre vous, souhaiteront sans doute mettre les mains dans le cambouis, via des réglages certes softs mais qui ont le mérite d'exister. Choix de pneus parmi toute la gamme, configuraton de la voiture (suspension, freinage, équilibre général, boîte de vitesse, aéro, quantité d'essence...) bref vous aurez tout de même de quoi faire. Et pour les flemmards, directement dans votre garage, il vous suffira de vous tourner vers votre ingénieur de course pour lui "demander" une config' particulière et "automatisée", en fonction des conditions de course (météo, circuit etc.). Libre à vous d'essayer un peu tout, pour mettre parfaitement au point votre voiture pour les essais et la course. Si la prise en mains n'est pas évidente de prime abord, on peut vous assurer (Julo, Poufy et moi-même) que la progression est bien réelle. A condition de limer le bitume assez longtemps et d'attendre que ses pneus et la piste chauffent ! Attention également, à l'usure des pneus avec une conduite trop agressive... On vous le dit, c'est réaliste.

Aides au pilotage ou pas ?

Bien entendu, ne croyez pas vous en sortir à si bon compte, sans quelques aides au pilotage. Car, disons-le tout net, il sera très dur de piloter pour faire des temps corrects... sans aucune assistance. C'est possible, bien évidemment, mais vous risquez de passer beaucoup de temps sur la piste ! ABS, Contrôle de traction (2 modes), vitesses manuelles, aide au freinage, trajectoire balisée, arrêt aux stands automatique ou manuel... Tout est paramétrable, mais à vos risques et périls. La moindre réaccélération trop brutale vous enverra directement en tête-à-queue ! Impressionnant, mais tellement réaliste... Même si l'I.A. ne semblait pas encore totalement au point (sensiblement, les adversaires sont de même force), elle commet néanmoins quelques erreurs de trajectoires et d'appréciation parfois cruciales pour nous permettre de passer. On attendra toutefois une version définitive, avant de juger. Si, sur le sec, les sensations sont super évidemment grisantes avec une impression de vitesse ahurissante, sous la pluie, c'est tout bonnement "flippant" ! Crédible à souhait, les projections d'eau de vos adversaires vous aveuglent littéralement, et vous obligent à vous décaler en ligne droite.

Bref, vous l'aurez compris, à moins d'être totalement à la masse, ce F1 2010 va faire mal lorsqu'il verra le jour sur Xbox 360, PS3 et PC le 23 septembre prochain. Les fans de simu et de sensations fortes n'auront alors qu'une idée en tête : se procurer le jeu fissa, pour pouvoir non seulement s'éclater en solo, mais également en ligne, au volant ou à la manette. En espérant que Lewis Hamilton aura creusé le trou d'ici là... Gniark !