Les principales évolutions de ce nouvel opus sont aussi celles qui font le plus grincer des dents parmi les groupies de la série. Premièrement, plus de base fixe à construire, votre centre névralgique réside désormais dans le Crawler, un véhicule lourd, sorte de base mobile, que vous pourrez déplacer en cours de partie pour réorganiser votre front.

Deuxième changement majeur, le jeu s'organise dorénavant autour de la capture de points de contrôle (à l'instar d'un Dawn of War). Plus de Tibérium à récolter, en dehors de cristaux (bleus ou verts) qui apparaitront régulièrement sur des points spécifiques de la carte et que vous pourrez utiliser soit pour développer votre arbre d'améliorations, soit comme arme explosive aussi suicidaire que redoutable.

Mais revenons au Crawler...

Simultanément base, radar, usine militaire et über-unité de combat pouvant faire la différence sur le champ de bataille, le Crawler aura aussi le sympathique privilège de pouvoir renaître de ses cendres une fois détruit. Enfin, pas vraiment, mais disons qu'aussi bien du côté du NOD que du GDI, il semble qu'on ait un stock de ces engins à ne plus savoir qu'en faire. Je le fais en clair pour ceux du fond qui n'auraient pas suivi : on ne pourra jamais complètement détruire votre base.

Quelles conséquences cela va-t-il avoir sur le multi-joueur ? Difficile à savoir, d'autant que les maps disponibles dans la bêta ne couvrent que le mode "domination" où il s'agit uniquement de contrôler les points stratégiques le plus longtemps possible pour remporter la partie.

Classes !

L'arrivée de cette base mobile s'accompagne également de la mise en place d'un système de classes. C&C4 en compte trois différentes et vous pourrez basculer de l'une à l'autre à chaque respawn de votre Crawler : Offensive, Défensive et Support. Toutes offrent des avantages et inconvénients particuliers et proposent des unités et des arbres d'améliorations différents. Un système qui rajoute donc un aspect tactique non négligeable aux parties, et ça c'est plutôt cool.

Rajoutons enfin qu'un système d'XP persistant permettra aux joueurs de débloquer de nouvelles unités, structures ou pouvoirs, au fur et à mesure de leur progression. Oh, et il y a aussi des healers qui peuvent soigner, buffer ou débuffer d'autres unités (améliorer des capacités d'unités amies, ou minorer celles de l'adversaire).

Ils ont tout changé mon jeu !

Oui, ça fait beaucoup de nouveaux concepts à appréhender, mais les développeurs ont été clairs sur le sujet : que ça plaise ou non, il était nécessaire de sortir la franchise des sentiers battus pour offrir un peu de fraîcheur à un gameplay qui en avait bien besoin.

Sinon, graphiquement c'est plutôt joli, malgré une interface un peu spartiate et des maps assez ternes, mais ça, c'est sans doute à imputer à la bêta. On attendra donc de pouvoir se faire la main sur les autres modes de jeu en ligne et, surtout, sur la campagne solo qu'on nous annonce épique et boulversifiante.

Qu'on hurle à la trahison ou au génie, on ne pourra pas reprocher à EA de ne pas avoir pris le moindre risque. Et si cette version bêta est encore un peu chiche pour se faire une idée précise de sa véritable valeur, Command & Conquer 4 semble bien parti pour renouveler la franchise avec quelques idées bienvenues. Même si elles ne sont pas du goût de tout le monde. Trahison ou pas ? On fera le point dans le test, vers le 18 mars.