La présentation commence. Nous nous installons par deux, dans une salle sombre, avec fauteuils moelleux et écran géant face à nous. L'un de nos deux interlocuteurs va enchaîner trois missions distinctes, caractéristiques du jeu, tandis que l'autre nous fera une grosse "mise à jour" concernant ce nouveau titre.

Au temps du Far West...

Ce n'est pas pour rien qu'on nous balance d'entrée de jeu un montage vidéo des western-spaghetti les plus emblématiques qui soient. De La Horde Sauvage (The Wild Bunch en V.O.), cité comme leur principale source d'inspiration, en passant par Le Bon, la Brute et le Truand, Et pour une poignée de Dollars ou bien encore Mon Nom est Personne. Ici, l'histoire prend place au début du XXe siècle, alors que l'épopée du "Far West" touche à sa fin, avec les grands débuts de l'industrialisation. Question dépaysement, on ne peut pas faire mieux, tant le style est rarement repris par les développeurs. Voilà pour le "decorum".

Ce qui suivit fut tout simplement géant. Dans tous les sens du terme... Gameplay, action, mécaniques de jeu... Red Dead Redemption semble n'avoir rien oublié pour épater la galerie. Mais commençons par le commencement... On y incarne un certain John Marston - avec une vue à la troisième personne - ancien hors la loi, qui se voit ici contraint de reprendre du service pour le Bureau, le FBI de d'antan. On ne sait pas trop ce qu'il y fera précisément, les développeurs n'étant pas particulièrement diserts sur le scénario, mais une chose est sûre : ce n'est pas un enfant de chœur.

Toi tu creuses !

Trois missions nous ont été montrées durant la présentation. La première consistait à un échange d'otages entre Marston et ses hommes, et quelques renégats de l'autre côté. John devant à tout prix sauver la belle Bonnie que ces gibiers de potence ont tenté de pendre, juste après avoir récupéré leur homme. Une fusillade avait éclaté juste avant, rendant la tâche difficile pour Marston et ses hommes, qui l'ont couvert admirablement. Heureusement, le "Dead Eye", un bullet time classique mais toujours efficace, était là pour aider. Il permet notamment, et en fonction de l'arme secondaire portée, de sélectionner plusieurs cibles à la fois. Résultat et carnage garantis ! Notons que Marston portera sur lui toutes ses armes, et qu'il n'a pas de poche magique sans fond. Tant mieux.

GTA IV version Western !

Mais vous l'aurez compris, le gros plus de Red Dead Redemption, c'est aussi et surtout un monde très ouvert. Et très vaste. Bien plus même qu'un GTA : San Andreas selon l'aveu même de Rockstar. Le tout découpé en trois grandes zones : The Frontier, Mexico et The Great Plains. Le tout avec un écosystème cohérent, caractérisé par la présence de vautours dans le ciel et sur des cadavres en décomposition, de coyotes, de serpents... ou encore de cactus dont votre cheval devra se méfier aussi ! Outre les missions "scriptées" du titre, il y aura moult choses à faire durant votre long et périlleux périple dans l'ouest sauvage. D'abord des dizaines de mini-jeux pour récupérer de l'argent : le coup du couteau sur la main en éventail, les nombreux paris, des chasses aux primes, rentrer dans un bar et boire jusqu'à plus soif ou encore chasser des animaux, en grand nombre et en revendre la peau... bref, la liberté d'action prend tout son sens ici !

"Tout ce que l'on voit est accessible" (Rockstar)

Mieux encore : le monde est si vaste, qu'il va vous falloir un moyen de locomotion pour le traverser en long, en large et en travers. Oubliez la marche à pied. Il vous faut un cheval. Et un bon encore. Car, oui, si ces derniers vous permettent de voyager peinard, ils sont aussi vulnérables et possèdent leurs propres caractéristiques d'endurance, de résistance et de vitesse. Sinon, vous pourrez toujours utiliser la diligence ou encore le train... D'ailleurs, les deux autres missions portaient justement sur ces deux derniers moyens de locomotion... Marston devant protéger une diligence marchande, face à des bandits de grand chemin. Installé près du conducteur, il tire sur les poursuivants (sur les chevaux ou sur les hommes), faisant faire des culbutes incroyables aux poursuivants désarçonnés.

Quant à l'escorte du train, là encore ce fut grandiose. Marston version cavalier, est chargé de protéger le "cheval de métal" contre les attaques venues d'autres hors-la-loi à cheval, ou embusqués derrière des rochers, sur des collines.

Rencontres aléatoires procédurales

Derrière ces termes pour le moins barbares, se cache en réalité une autre facette des libertés qui s'offrent à vous dans Red Dead Redemption. Durant votre "cavalier seul", vous verrez une véritable faune vivre autour de vous, avec des événements (scriptés ?) qui feront le sel du jeu. Des animaux, mais également des combats entre bandes rivales, des caravanes esseulées, des bandits en cavale... Selon les développeurs, il sera facile de prendre part à ces événements-là, tout en sachant que vous influerez sur votre parcours selon vos choix. Libre à vous de dézinguer à tout va, ou au contraire de vous rendre "utile", sachant que pour le premier cas, vous risquez vite de trouver votre tête placardée avec un joli "Wanted" sur le bureau du sheriff, et alentours !

Chacun des habitants des villes, éparpillées sur des dizaines de kilomètres carrés, aura, visiblement, son propre mode de vie et ses propres occupations quotidiennes. Ca grouille de vie et les environnements sont tout simplement bluffants. En bref, le moteur RAGE (le Rockstar Advanced Game Engine, à ne pas confondre avec le jeu RAGE d'id Software, qui tourne sur l'idTech 5, ndlr), qui a également servi à GTA IV, fait ici aussi fort bien son travail. Ajoutez à cela une météo changeante (avec pluie notamment) et des séquences jour / nuit, et vous obtenez sans doute un futur Hit sur Xbox 360 et PS3.

Et, même si les développeurs ont été évasifs sur le jeu en ligne, sachez qu'il sera bel et bien présent, avec un mode Multi qu'on nous promet grandiose, puisque sans en dévoiler plus, le développeur nous a lâché avec assurance "qu'il y aura tout ce qu'il faut pour bien s'amuser" - et qu'en la matière, GTA IV n'avait pas déçu.

C'est officiel, en attendant la sortie du titre, je crois que je n'ai même plus envie de me laver les joues. Réponse à la rentrée prochaine !