Première nouvelle : pas question de reprendre le schéma original de la balle au prisonnier, employé avec réussite au cours des ères 8 et 16 bits par des des aspirateurs à temps tels que Super Dodge Ball ou Dodge Ball Kuy Kid. C'est qu'en 2021, on veut du faste, de la variété. Et si possible un look pas trop éloigné de celui-de Fortnite. Un affrontement de deux équipes chacune dans leur moitié de terrain n'en mettrait peut-être pas plein la vue. Alors voilà le concept projeté dans des arènes urbaines futuristes et colorées, ouvertes, verticales, où tout un chacun peut se déplacer comme bon lui semble et envoyer des sphères plus ou moins règlementaires dans la tête d'un adversaire inattentif.

Pas de prisonnier

Seul mode disponible durant notre session, sur PC, le mode Team KO, dans lequel des équipes de trois zouaves s'échinent à arriver à assommer dix fois leurs adversaires en moins de cinq minutes, et ce dans deux manches. Du TPS par équipe, en somme. Pas question de prisonnier, juste de canarder en visée automatique à l'aide des ballons disséminés à des points précis et réapparaissant après usage. Pour parvenir à épuiser les deux points de vie d'un ennemi, ce ne sont pas les possibilités qui manquent. Votre avatar, que vous pourrez customiser de la tête aux pieds, l'expérience débloquant des éléments cosmétiques, ne se contente pas de courir et lancer la baballe.

Très mobile, bondissant, capable de planer grâce à une aile dépliable sortie de nulle part, il a d'autres cordes à son arc, comme la feinte de jet ou la passe à un équipier mieux placé, idéal pour surprendre quelqu'un qui pensait attraper tranquillement la boule qui lui était destinée. Sans parler de styles de tirs qui peuvent embrouiller niveau timing. Un tacle permet de déstabiliser ou faire perdre la possession et, pour finir, parce que pourquoi pas, il est toujours possible de se transformer en balle humaine. Aucune difficulté pour la prise en mains, les joutes peuvent vite se montrer dynamiques. Et pour peu que l'entente avec vos partenaires soit bonne, vous risquez de faire des ravages. Le teamplay pour compenser le besoin de skill - pas trop sollicité. Cela pourrait marcher.

Enfoiré de Chuck Norris

Mais quand bien même il existe une autre subtilité, la présence de balles spéciales allant d'une bombe à retardement à une cage sphérique, on ne peut pas dire qu'on se sente poussé à enchaîner les matchs. Sans être mollasson, en l'état, Knockout City manque un peu de percussion, de rapidité, et de choses à faire dans ce mode en particulier. Les deux maps essayées, on ne peut plus basiques visuellement, ne présentent aucune particularité, aucune complexité. L'une d'elles, malgré un semblant de trafic routier censé nous enquiquiner, fait tristement vide et datée. Dans le feu de l'action, on n'y prête pas forcément attention, mais la direction artistique générique, avec des modèles de personnages cartoonesques qu'on jurerait avoir vu ailleurs mille fois, n'aide pas à s'enthousiasmer. On sent qu'il y a quelque chose qui démange lorsque l'on parvient à dégommer ou intercepter. On se dit juste que ça pourrait avoir plus de gueule encore.

ON L'ATTEND... UN PEU
Pour l'heure, difficile de s'enflammer en s'adonnant à ce qui ressemble davantage à un TPS générique dans lequel on aurait décidé de mettre des ballons. Si la prise en mains ne se montre guère farouche et qu'on prend assez vite ses aises, cette seule proposition, sans objectif annexe pour pimenter les parties, montre très vite ses limites. Il faudra voir ce que donnent les autres modes de jeu, qui promettent d'impliquer jusqu'à huit joueurs, pour se faire une idée plus précise du potentiel de ce Knockout City, attendu sur PC, PS5, PS4, Xbox Series X|S, Xbox One et Nintendo Switch le 21 mai prochain.