Alors que Microsoft propose déjà une partie des services du Xbox Live ailleurs que sur Xbox 360, avec le Zune (haha) et Xbox.com (par lequel on peut d'ores et déjà passer pour commander ses téléchargements en amont), voilà que Sony compte bien développer son propre réseau, le PlayStation Network, ailleurs que sur ses consoles PlayStation 3 et PSP.

C'est en tout cas ce que laissait entendre Sir Howard Stringer, le grand patron de Sony Corp., dans une toute récente interview accordée au Nikkei Electronics Asia :

Nous avons développé une technologie formidable et toute nouvelle pour la PlayStation 3, mais ça a coûté cher. Nous adoptons à présent une approche légèrement différente, et faisons évoluer la PS3 en une plate-forme pour héberger des services Web. Le développement de la télévision est lui aussi dans une période de transition ; le fait que les volumes de vente soient en hausse pour l'Apple TV, une sorte de boîtier décodeur, pourrait être une preuve d'une tendance émergente.

Faisant plutôt preuve d'humilité, Stringer poursuit en expliquant que Sony ne peut se permettre de concevoir uniquement la technologie qu'il veut, et qu'il n'est plus possible de "dire que nous avons raison, et que les consommateurs on tort". La problématique d'internet et de la libre circulation des informations et des contenus représente bien évidemment un risque pour le business de Sony en matière de contenu, mais Stringer reste lucide, arguant qu'il "ne voit pas d'autre choix pour autant".

Très simplement, cela signifie que Sony entame la transition d'un système fermé vers un système ouvert. Ensuite nous étendrons le PlayStation Network vers d'autres machines que la PS3 [et la PSP], parce que le nombre de PS3 vendues limite la taille possible du réseau.

Après les propos de Hideki Komiyama dans le Financial Times, qui soulignaient également la nécessité de s'adapter à un monde et des consommateurs aux habitudes bouleversées par l'essor d'Internet, Sir Howard Stringer semble confirmer qu'il est temps de se réveiller et d'envisager le business autrement.

Peut-être faudrait-il aussi qu'ils envoient un mémo aux John Koller, Peter Dille et autres Jack Tretton pour qu'ils commencent par arrêter de déblatérer n'importe quoi sur la concurrence et qu'ils se concentrent sur cette nouvelle optique plutôt que sur les amalgames faciles, mais bon, moi je dis ça, je dis rien, hein...