The King of Fighters 98 : The Slugfest

Genre :

Baston sexuelle
Editeur : SNK
Année de sortie : 1998
Support : Neo Geo

La série des King Of Fighters est novatrice dans le sens où il s'agit des premiers softs de baston sexuelle dont l'intrigue anxiogène s'articule autour de rivalités basées essentiellement sur la volonté de déflorer les meilleurs partenaires. Des amateurs du fétiche, du Cosplay et de la pratique du triolisme parfait se donnent rendez-vous dans des lieux underground pour s'adonner à l'expérience bestiale du sex outdoor. Mais très rapidement, les velléités conviviales de l'échangisme vont dégénérer en violents pugilats à la brutalité roborative. Galvanisés par leur énergie tantrique, chaque échangiste, gonflé à bloc, révèlera sa férocité dans des parties fines légendaires, les furies stratosphériques aux combos castrateurs se déversant en cascades, se substituant ainsi aux orgasmes éjaculatoires manqués... Bref, KOF démontre de façon vidéoludique comment l'homme peut passer de l'Eros au Thanathos, deux pulsions de vie fondamentales qui ont permis à notre ami psychanalyste Freud de se faire des couilles en or, si je puis me permettre.

Dans KOF 98, 12 trios, chacun spécialisé dans un fétichisme sexuel bien ciblé, vont se rencontrer pour tenter de s'accoupler en public selon les règles sacrées érigées dans les villes antiques et décadentes de Sodome et Gomorrhe. Si Ryo Sakazaki est plutôt un farouche adepte de la technique des mille fist fucking (ou Zanretsuken), Robert Garcia, lui, très orienté vers la recherche du plaisir par les pieds, se révèlera être un expert du foot fucking chosique (le Genreikyaku). L'équipe Yagami des drag-queens, quant à elle, prônera sans complexe la bisexualité en arborant des tenues inspirées de celles des soumis des donjons SM, tout en vinyls et latex portés très près du corps, et des déhanchements obscènes dignes des plus vieilles péripatéticiennes du quartier Rouge d'Amsterdam...

Malheureusement, ce qui devait s'annoncer comme l'une des plus prestigieuses orgies sexuelles jamais célébrées, se voit gâché par des antagonismes naissants. Chaque trio voulant accéder aux meilleurs partenaires, et combler les orifices les plus exquis et les plus obscurs, se plongera finalement à corps perdu dans une rixe punitive visant à l'ultime possession de l'excellence, à la recherche finale de l'orgasme Wagnérien, illustrant par là même l'increvable concept du Droit du plus fort de Rousseau. Le libidineux de fin, Omega Rugal, un fervent disciple masochiste féru d'auto-mutilation, constituera le dernier rempart coercitif à culbuter pour s'approprier le droit suprême de pouvoir organiser à loisir des séances échangistes en extérieur. LE titre fondateur qui a lancé la notion parfaitement achalandée du Ménage à trois (ou Threesome outre-Atlantique) et contribué à l'explosion du carcan lourdingue de la monogamie.


Sous le regard des Village People, la reine du vice empoigne Leona de façon musclée pour passer en force un puissant 69 saphique d'anthologie.