La Commission Australienne de la Concurrence et de la Consommation (ACCC en bon anglais australien) vient en effet de condamner Sony Europe à une amende de 3,5 millions de dollars australiens (environ 2,1 millions d'euros) en vertu de "pratiques trompeuses" constatées sur le PlayStation Network.

Et parce que nous voyons d'ici votre sourcil levé (ne niez pas l'évidence), commençons par préciser que les autorités australiennes étaient compétentes en la matière, puisque les conditions d'utilisation que les joueurs du caillou océanique doivent remplir sont effectivement celles de la branche européenne de Sony.

Le constructeur avait été mis en cause par quatre utilisateurs de sa boutique en ligne, qui s'étaient vu opposer un refus d'être remboursés : dans certains cas, les jeux avaient déjà été téléchargés, dans d'autres, un délai de 14 jours s'était écoulé depuis. Dans sa déclaration, l'ACCC a estimé que ce refus n'était pas justifié :

Les droits de garantie des consommateurs n'expirent pas après le téléchargement d'un produit numérique, et ne disparaissent certainement pas après 14 jours ou toute autre date arbitrairement revendiquée par un revendeur ou un éditeur.

Les consommateurs doivent directement obtenir une réparation ou un remboursement pour les produits présentant un défaut majeur auprès des vendeurs, et ne peuvent pas simplement être renvoyés vers un développeur.

Comme de nombreux vendeurs en ligne, Sony avait au printemps 2019 mis en place une politique de remboursement sous 14 jours, pour peu que le jeu pré-commandé ou acheté n'ait pas encore été téléchargé.

Contacté par l'agence Reuters, Sony Europe n'a pas souhaité s'exprimer sur cette décision.