Depuis le Vulcan 80 jusqu'au Vulcan 122 AIMO, la gamme Vulcan au complet regroupe cinq modèles en réalité très proches les uns des autres. Ainsi, le Vulcan 80 se distingue par un rétroéclairage limité au bleu et la disparition de la molette quand les modèles 100, 120, 121 et 122 jouent principalement sur les détails. Ainsi, l'unique différence entre le Vulcan 121 AIMO que nous testons aujourd'hui et son « grand » frère - le Vulcan 122 AIMO - réside dans la robe des deux produits : quand le 121 est intégralement noir, le 122 arbore une robe blanche du plus bel effet. Pour le reste, les deux produits sont identiques et vous pourrez donc choisir en fonction de vos préférences de couleur.

Beau comme un camion... enfin un joli camion

La gamme Vulcan se caractérise en premier lieu par un cadre en aluminium très ouvert, comme c'est de plus en plus à la mode. Pleine largeur - c'est un clavier de format standard, à 106 touches - il donne l'impression d'avoir des touches qui « flottent » dans les airs grâce à la présence de structures transparentes pour contenir les contacteurs. Élégance n'est pas un vain mot lorsque l'on décrit ce produit qui ne plaira pas à tout le monde, mais qui montre un souci du détail chez les ingénieurs de Roccat : la touche espace par exemple est calée sur les côtés par deux ergots de sorte qu'elle est toujours parfaitement équilibrée, peu importe où s'effectue la frappe.

Le Vulcan 121 AIMO est un classique modèle filaire et on regrette d'emblée que le câble (1,8 mètre) ne soit pas détachable. Puisque nous en sommes à évoquer les regrets de conception, impossible de ne pas souligner l'absence de port USB pass-through pourtant bien pratique. Au moins, Roccat a-t-il profité de cette absence pour proposer un câble fin et tressé. Roccat aurait également pu prévoir plusieurs niveaux pour les pieds que l'on peut simplement déployer ou replier pour deux hauteurs distinctes. En revanche, Roccat a pensé au repose-poignets qui vient élégamment s'aimanter sur la base du clavier : il est bien en place, mais se retire sans difficulté.

Si vous n'avons déjà parlé des 106 touches du clavier, il nous faut encore préciser que Roccat a intégré six touches dédiées aux macros - elles ne sont donc pas distinctes, dommage - et trois petites touches carrées dans le coin supérieur droit du clavier : deux d'entre elles sont liées aux fonctions multimédia quand la troisième implique le rétroéclairage. Toutes les trois fonctionnent de paire avec la molette présente à proximité pour modifier le volume par exemple ou changer l'intensité des LED. Certains utilisateurs regretteront d'ailleurs que Roccat ne soit pas allé plus loin : changement de pistes audio, impact sur les modes de rétroéclairage, les possibilités ne manquaient pas.

Reste que le Vulcan 121 AIMO est un produit de très grande classe. L'aluminium anodisé fait évidemment son petit effet, de même que l'utilisation de keycaps très fines. Il est assurément dans notre top 5 des plus beaux claviers actuellement sur le marché. Pour ne rien gâcher, le rétroéclairage est largement paramétrable. Nous aurions aimé que la molette permette d'agir davantage dessus, mais le logiciel Roccat Swarm est particulièrement complet et son ergonomie plus que correcte. On peut modifier le rendu, touche par touche, et les autres options de configuration permettent d'ajuster le clavier à ses habitudes.

Saisie "supersonique"

Bien sûr, la fonction EasyShift [+] est toujours de la partie : comme sur la majorité des produits Roccat, elle permet d'attribuer une seconde fonction à la moindre des touches, fonction que l'on active via une touche dédiée que l'on choisit nous-mêmes. Mieux, la présence d'une petite mémoire de 512 Ko permet d'enregistrer les macros de son choix, des macros qui ne seront alors pas stockées dans le logiciel, mais dans le clavier lui-même et donc emmenées avec lui si on le transporte.

L'atout principal du Vulcan 121 AIMO réside toutefois dans ses contacteurs. Ces derniers sont l'oeuvre de Roccat qui a pas mal bûché pour être en mesure d'avoir quelque chose à mettre en face des Romer-G de Logitech par exemple. Le constructeur allemand a finalement abouti à deux modèles : les Titan Speed et leur point d'activation à 1,4 mm ainsi que les Titan Tactile qui s'activent à 1,8 mm. Nous n'avons pas été mensure de tester ces derniers, mais que les Titan Speed sont convaincants. La réactivité des switchs est impressionnante et autorise une frappe extrêmement rapide sans la moindre fatigue.

Réactivé à toute épreuve

À ce sujet, l'utilisation de keycaps très fines vient renforcer la réactivité des contacteurs Titan et permet une frappe au kilomètre encore plus rapide : il s'agit d'un des modèles les plus efficaces à ce niveau. Notons que le bruit, quoique relativement faible pour du mécanique, reste présent : on est au-dessus des claviers membranes. Reste que l'on est également très au-dessus dans la qualité de la frappe ou dans le confort du joueur. Les commandes répondent au doigt et à l'oeil... enfin au doigt surtout et on ne peut guère critiquer le clavier pour nos échecs répétés sur Overwatch par exemple.

Terminons sur deux bémols. Rien de grave, mais cela mérite d'être signalé car le Vulcan 121 AIMO ne permet tout d'abord pas de changer simplement ses keycaps comme ses contacteurs. En cas d'usure, vous serez en difficulté. D'autant plus en difficulté d'ailleurs que les keycaps utilisées par Roccat ne sont pas standards et il n'est pas évidement de les remplacer. Enfin, ces mêmes keycaps, aussi confortables soient-elles, sont un peu plus étroites que la moyenne : l'écart entre les contacteurs est standard, ce sont les keycaps qui sont plus étroites, sans doute pour favoriser le rétroéclairage. Reste que les gros doigts pourraient les trouver inconfortables par moments.

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EN RÉSUMÉ

CHER MAIS REDOUTABLE

Le moins que l'on puisse dire, c'est que Roccat « ne prend pas les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages » ! Certes, le Vulcan 121 AIMO est un clavier coûteux, nous regrettons d'ailleurs son positionnement tarifaire car peu de gens pourront en profiter. En revanche, entre les mains, quel régal. La saisie est rapide, le rythme de la frappe particulièrement élevé et dans les jeux, aucun problème de réactivité à signaler sur les contacteurs dits speed. Côté design c'est une réussite totale, mais compte tenu des 160 euros demandés par Roccat, la perfection aurait dû être de mise : l'absence d'USB pass-through est à ce titre difficilement pardonnable même si cela n'enlève rien aux qualités intrinsèques de cet excellent clavier.

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ON A AIMÉ : ON N'A PAS AIMÉ :
  • Absolument splendide.
  • Finition exemplaire.
  • Frappe aussi rapide que précise.
  • Contacteurs « Titan » efficaces.
  • Repose-poignets amovible.
  • Rétroéclairage de qualité.
  • Touches un peu étroites.
  • Pas de port USB pass-through.
  • Touches macros « partagées ».
  • Câble « soudé ».
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FICHE TECHNIQUE :
  • Prix : 160 euros environ
  • Poids : 1150 grammes
  • Dimensions : 462 x 235 x 32 mm
  • Connexion : filaire, USB 2.0 (1,8 m)
  • Disposition : AZERTY, 106 touches
  • Commandes spéciales : 6 touches macros, 3 multimédias, 1 molette
  • Anti-ghosting : Oui, complet
  • Contacteurs : Roccat Titan Speed ou Tactile Rétroéclairage
  • Où acheter ? : Amazon et FNAC