Metal Gear Solid

Genre :

Action/Infiltration
Editeur : Konami
Année de sortie : 1999
Support : PSone

Le scénario stratosphérique de Metal Gear Solid a été écrit dans le bar nippon du coin entre deux canevas de saké bien chauds : pour sauver le monde d'une menace nucléaire, le gouvernement bushiste fait appel au champion du monde de cache-cache. Hideo Kojima nous offre le premier anti-héros du jeu vidéo d'action avec Solid Snake : une poule mouillée schizophrène à personnalités multiples férue de juste-au-corps moulant de fitness des années 80 (avec son incontournable serre-tête de tennisman bleu !) et porteur d'une maladie contagieuse ridiculement baptisée « renard meurt » (ou Foxdie pour les intimes) qui provoque des crises cardiaques de manière fordiste. Pour ce qui est de l'intrigue, Liquid Snake, incarné par le très mielleux Jean-Pierre-François, est le chef d'une armée de soldats génétiquement modifiés. Il décide d'organiser un putsch anxiogène en prenant le contrôle d'installations nucléaires pour menacer les États-Unis d'atomisation si on ne lui remet pas la dépouille de Big Boss (le plus grand soldat de tous les temps) ainsi que 1 milliard de dollars. A noter que cette dernière revendication a été effectuée juste pour le plaisir de rejouer une scène mythique du film Austin Powers. Dès lors va commencer une gigantesque partie de cache-cache mortelle sur fond de problématiques intensément sociologiques, voire cardiologiques.

Après s'être dissimulé dans des caisses et une volée de mobiliers suédois, Solid Snake arrivera à décimer en fourbe toute une ribambelle d'artistes français de renom tels que le très nonchalant chanteur Christophe (qui interprète Revolver Ocelot), l'acteur Michel Blanc (dans le rôle de Vulcan Raven), la comédienne Michelle Laroque (Sniper Wolf), et le très foireux professeur de kung fu parisien Dan Schwarz, qui officie hélas toujours dans le 19ème arrondissement de la capitale (il endosse à la fois les rôles de Psycho Mantis et Gray Fox). Au terme de moult rebondissements kojimesques filmés intégralement avec les pieds, notre héros à la psyché sycophante réussira bien évidement à neutraliser le Metal Gear REX (interprété par le très majestueux Guy Carlier), tandis que Liquid Snake succombera finalement à un énième arrêt cardiaque, invitant le joueur à une introspection brutale sur sa consommation journalière d'acides gras. Puis, dans une ultime crise de schizophrénie bipolaire exégète, le colonel Roy Campbell (joué par Pierre Mondy), une des nombreuses personnalités inconscientes de Solid Snake avec Otacon, lui annoncera dans sa propre tête qu'il le déclarera mort aux autorités pour lui garantir sa liberté. Kojima a sans aucun doute atteint ici son pic d'alcoolémie maximum. Sinon à la fin du jeu, en guise de récompense, Meryl (interprétée par Valérie Mairesse) aura le droit de vous prendre méchamment la tête en se lançant dans un monologue structuraliste bien lourdingue jusqu'à votre départ en jet-ski.

Au summum de son art, le champion du monde de cache-cache en profite pour démouler un cake sans être vu.