La chaîne CNBC recevait donc ce mardi le PDG d'Activision-Blizzard Bobby Kotick, en poste depuis 1991, tout de même. Au-delà du cirage de pompes prévu pour rappeler son parcours auprès des téléspectateurs, Kotick a immanquablement fini par être passé au grill de la récente polémique concernant le bannissement infligé au joueur d'HearthStone Chung "Blitzchung" Ng Wai, sur lequel nous sommes régulièrement revenus.

Droit dans ses bottes, le PDG qui pèse en a profité pour rappeler le discours officiel, non sans en placer une pour le joueur incriminé au passage :

Vous savez, nous ne sommes pas les exploitants des mairies du monde entier, mais ceux des communautés qui permettent de s'amuser grâce aux jeux vidéo. Et vous savez, ma responsabilité est de veiller à ce nos communautés se sentent en sécurité, qu'elles soient satisfaites et diverties. Et je ne pense pas que cela me donne le droit d'exploiter une plate-forme à des fins politiques. Je pense que ma responsabilité est de satisfaire nos publics, nos employés et nos actionnaires.

La sécurité, brave gens, toujours la sécurité. C'est à croire que nous ne comprendrons jamais ce qui est bon pour nous. Mais n'allez pas croire que Kotick refuse de parler politique hein, mais pas avec n'importe qui :

Mais il y a des gens dans cette industrie qui sont des modèles d'intégrité et possèdent les attributs du leadership, et ce sont en ce qui me concerne de vrais exemples. Ils ont le droit d'exprimer leurs points de vue et leurs opinions sur les gouvernements et la politique, et j'aime dialoguer avec eux.

Vous l'aurez compris, pour médire ou louer les grands de ce monde en compagnie du père Kotick, il faut d'abord peser dans le game, et ne pas mettre en péril son actionnariat. Vous voici désormais prévenus. Rappelons que suite à la controverse sus-mentionnée, Blizzard a déjà perdu un premier sponsor.

Que pensez-vous du point de vue défendu par Bobby Kotick ? Trouvez-vous son discours discutable ? Faites-nous part de vos avis plus ou politiques dans les commentaires ci-dessous.

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