C'est désormais une certitude partagée par une majorité des grands développeurs Japonais : il faut mondialiser la création et concevoir des produits qui prennent en compte les goûts et les marchés occidentaux. Après des déclarations en ce sens, et tout récemment la mise en route d'une opération de rachat de l'éditeur Eidos, Square Enix poursuit sa traversée vers nous en jetant l'encre sur les côtes américaines. Fumi Shiraishi, responsable du développement pour Square Enix, s'est entretenu à ce sujet avec ArsTechnica.

Square Enix ne change pas nécessairement. Il s'agit plus de croissance. Les jeux créés par Square Enix au Japon font ce qu'ils sont supposés faire... mais le marché japonais ne grandit pas. (...) Ce n'est pas une bonne idée de faire un jeu pour des gens qu'on ne comprend pas.

Le but de cette initiative est donc d'embaucher essentiellement des développeurs occidentaux pour un projet plus capable de convaincre l'occident - The Last Remnant, dernière tentative de jeu ciblant les occidentaux, n'ayant pas vraiment réussi - tout en conservant les atouts créatifs traditionnels et la "patte" de Square Enix.

Aucun détail n'a été révélé sur le premier projet du studio, si ce n'est qu'il s'agit d'un jeu "orienté action".

C'est une approche complètement différente. Nous ne nous concentrons pas délibérément sur l'audience Nord Américaine. Nous essayons juste de faire un bon jeu. Nous n'essayons pas de faire un titre avec un personnage principal qui ait un look occidental, violent et sanglant. Les développeurs de Square Enix n'ont pas peur d'essayer de nouvelles idées. Ça n'a aucun intérêt de faire un n-ième FPS. Notre tâche est différente.

Dans un autre genre d'initiative, rappelons que la société a aussi annoncé en novembre 2008 un accord conclu avec Gas Powered Games : elle éditera Supreme Commander 2 pour le compte du développeur, ajoutant un genre notablement absent du catalogue habituel de l'éditeur à son portfolio.