En développement depuis 2011, après avoir récolté dans un premier temps la coquette somme de $14 millions pour rapidement atteindre les $100 millions, le jeu d'exploration spatiale en univers ouvert de Chris Roberts figurerait sans doute bien souvent en une des tabloïds du jeu vidéo, pour peu que ces publications ramenardes existent réellement.

Généralement peu enclin à la franche rigolade, le magazine des gens riches Forbes est récemment allé mettre son nez dans le développement de Star Citizen, et ses désormais $288 millions de budget, dont 242 émanent directement du financement participatif. Et pour justifier des incessants reports et autres couacs rencontrés durant le développement, le canard américain identifie un coupable idéal : Chris Roberts.

Après s'être entretenu avec 20 ex-employés du studio Cloud Imperium, Forbes dresse en effet un portrait peu flatteur du fondateur :

Roberts est un micro-manager et un mauvais gestionnaire de ressources qui travaille dans un environnement chaotique. Cloud Imperium emploie 537 salariés dans cinq bureaux différents, ce qui a coûté $30 millions à l'entreprise en 2017, son plus gros poste de dépenses.

L'un de ses anciens collaborateurs, Mark Day, n'est pas non plus spécialement tendre avec son ancien patron :

Alors que l'argent arrivait, ce que je considère comme les mauvaises habitudes de Roberts ont refait surface. Il n'était plus très concentré sur le projet, et cela l'a complètement dépassé, de mon point de vue. J'ai été choqué par les promesses qu'il pouvait faire dans tous les sens.

La lecture de l'article nous présente un patron attaché à superviser le moindre détail, au détriment de tout le reste. Une scène explique comment Roberts aura passé des mois à faire retravailler encore et encore le bouclier d'un vaisseau spatial à l'un des ingénieurs graphiques, l'empêchant de se concentrer sur autre chose.

Alors, si vous attendez avec impatience le très nébuleux Star Citizen, il va falloir trouver quelque chose pour vous occuper d'ici son hypothétique sortie, prévue, un jour, sans doute avant la fin des temps. Quoique...