Nous avons pu jouer 2 bonnes heures à Borderlands 3 sur un PC avec manette Xbox obligatoire (même en demandant un clavier-souris très gentiment aux développeurs sur place). Et malgré un coté un peu pataud et une précision déplorable due à la maladresse incroyable de votre serviteur manette en mains, force est de reconnaître qu'il s'est montré d'emblée fort agréable.

Le titre est clairement ce que l'on pourrait communément appeler un fast FPS (d'où le désir si profond d'avoir une souris entre les mains). On court, on saute, on sprinte, on glisse, on tire et on répète. Borderlands 3 force à avoir une grande mobilité et nous injecte sans cesse une dose d'adrénaline pour n'offrir quasiment aucun temps mort.

Ça repart pour un tour

Outre le planète "Mad-maxienne" et désertique de Pandora que l'on retrouve une fois de plus dans cet épisode, nous avons aussi la possibilité d'explorer un tout nouveau lieu : Promethia. Une planète-mégalopole à l'image de Coruscant dans Star Wars et dans laquelle on peut admirer des gratte-ciels à perte de vue. Il y aurait peut-être même une autre planète dans les cartons puisqu'un développeur a (intentionnellement ou non) parlé de plusieurs planètes différentes. C'est également l'occasion pour Gearbox d'offrir de la verticalité à ses environnements, avec notamment tout un système de routes et de ponts à emprunter un peu comme bon nous semble. Qui dit route dit forcément véhicule. A ce titre, on a pour l'instant pu en piloter 2 différents : une sorte de quad géant et une roue-moteur (un peu comme le véhicule du Général Grievous dans Star Wars, décidément). Sur le sujet, on est assez réservé et le maniement se révèle pour le moment plutôt catastrophique et la physique quelque peu aux fraises. C'est bien simple : les véhicules se bloquent parfois... sur un simple caillou, c'est dire. Il est toutefois possible de customiser l'ensemble à souhait. Cela va de la couleur à l'armement en passant par les roues pour votre plus grand plaisir et celui de vos compagnons de route.

Diablement fun

En parlant d'armement, sachez que Borderlands 3 n'est pas avare question arsenal et repose toujours sur un système de "loot shower". À savoir des dizaines d'éléments de butin pour certains ennemis, pour des montagnes d'engins de mort à la clé. Un milliard d'armes potentielles, ça laisse songeur mais les développeurs assurent que le système permet de ne jamais déséquilibrer le jeu et d'éviter le plus possible d'avoir des armes "poubelles". Petite nouveauté à ce sujet, de nombreuses armes possèdent désormais un système de tir alternatif permettant de switcher entre deux modes : balles classiques ou balles explosives, rebondissantes, enflammées, empoisonnées, électromagnétiques... Il y a de tout et les sensations sont belles et bien là d'autant que le jeu est toujours porté par l'excellent système de rareté des armes par système de couleurs. Nous n'avons jamais cette terrible impression comme parfois dans certains FPS d'avoir du paintball entre les mains, la sensation de puissance est présente et chaque combat est extrêmement jouissif. Il est juste dommage que l'I.A. soit parfois à la ramasse et bête à manger du foin.

Quelques soucis viennent gâcher la fête

Heureusement, la difficulté des affrontements permet de relever et de camoufler la problématique. C'est en effet parfois un véritable casse-tête pour venir à bout d'un ennemi (ces derniers possèdent tous autant qu'ils sont des noms et des caractéristiques stupides). Pas de doute là-dessus, l'humour est plus présent que jamais et tout est fait pour vous faire sourire voire franchement rire. Les dialogues sont savoureux, les descriptions tordantes, et les situations grotesques. Un plaisir de bout en bout qui permet de voir le grand soin apporté à l'écriture même si le jeu ne semble pas briller par son scénario général. Reste que les dialogues et les personnages font tout. Dommage que l'ensemble ne soit pas épaulé par une technique irréprochable. Car si la direction artistique est une franche réussite c'est pour l'instant plus mitigé d'un point de vue strictement visuel. Sur une version PC haut de gamme, on a été témoins de clipping, d'aliasing très prononcé un peu partout et de textures en basse qualité. Certes, le jeu a encore plusieurs mois devant lui pour être peaufiné, mais ça ne risque pas d'être la claque de l'année à ce niveau.

Jeu pour tous et gros contenu

Du coté sonore, c'est la Fête à Neuneu et l'esprit du jeu est bien respecté avec du son électro lors des combats de certains boss ou au contraire des musiques dissonantes et grotesques à d'autres moments. L'esprit Borderlands est sain et sauf. Le jeu est d'ailleurs bourré de clin d'oeils aux autres épisodes mais reste toutefois très abordable pour le nouveau venu puisque Gearbox veut vraiment s'adresser au plus grand nombre. On évolue donc entre fan service et tutoriel au début du jeu et c'est une très bonne chose. Notre nouvelle base se trouve dans un tout nouveau vaisseau dans lequel il sera possible de customiser son personnage (vêtement, skins, etc), améliorer ses armes, jouer à la machine à sous pour remporter des loots et même de récupérer ceux découverts lors des missions précédentes.

Comme toujours Borderlands propose d'améliorer son personnage via un arbre de compétences très touffu ; en fait il existe pour l'instant trois arbres de compétences pour chaque personnage avec une vingtaine de skills différents soit une soixantaine de capacités au total par avatar. Le contenu s'avère donc massif, et l'on peut s'attendre à du très costaud, d'autant plus que l'on nous assure qu'il s'agira du plus gros jeu de la saga en termes de durée de vie.

ON L'ATTEND... AVEC IMPATIENCE !
Borderlands 3 s'annonce comme une vraie bouffée d'air frais dans le milieu du FPS actuel et il devrait ravir les fans de la licence ainsi que les autres. Loin d'être irréprochable avec ses problèmes techniques et ses véhicules catastrophiques, ce volet n'en reste pas moins particulièrement grisant en l'état. Reste à voir s'il saura se montrer aussi captivant que généreux sur le long terme et avec un contenu aussi dense que fun du début à la fin. Il n'y a plus qu'à attendre des versions à la rédaction, ou alors le 13 septembre prochain sur PC, PS4 et Xbox One, jour de sa sortie, pour en avoir le coeur net.