C'est déjà la troisième fois que nous jouons à Resident Evil 2, remake et non remaster du jeu PlayStation sorti en 1998. Comme vous le savez certainement déjà, le jeu a été non seulement totalement refait visuellement, passant évidemment en 3D et à une maniabilité façon Resident Evil 4, mais refait également dans son déroulement, avec des scènes inédites et un déroulé de l'histoire modifié. À tel point que les développeurs auraient même du mal avec le terme "remake", qui selon eux ne servirait pas assez leurs ambitions... Bref, attendez-vous à du changement, à du neuf, et ce même au delà des séquences auxquelles on a bien voulu nous faire jouer jusqu'à aujourd'hui.

Leon, Claire, Claire

Assurément l'un des grands coups de tonnerre du dernier E3, où il a été annoncé pour la première fois, Resident Evil 2 s'était alors laissé approcher via une démo dans le costume tout neuf de Leon S. Kennedy. On reconnaissait alors le commissariat de Raccoon City, avec une certaine joie mâtiné de nostalgie, mais tout en se rendant compte que rien n'était à la même place, et que la jouabilité "moderne" allait nous permettre de revivre un grand moment de jeu vidéo tout en profitant du bonheur de la découverte. Une excitation que nous n'avions pas renié en jouant une deuxième fois au jeu, cette fois dans la peau de Claire, pour un combat de boss pas piqué des hannetons, dans lequel on vidait littéralement tous ses chargeurs et tout son inventaire. Cette démo nous avait laissés bloqués en face d'une grille de parking, alors que le bedonnant commissaire emmenait de force la petite Sherry... Eh bien c'est exactement à cet endroit que nous avons pu commencer la troisième démo jouable, celle du TGS, qui nous mettait donc encore une fois dans les bottes de Claire, au moment même où elle devait trouver un autre chemin pour contourner cette grille et aller retrouver la petite fille...

Claire obscur

C'est via un déroulement très classique, purement Resident Evilesque que nous avons arpenté les différents lieux de cette démo. Un ascenseur montant tout droit au bureau du commissaire n'était utilisable qu'avec une clef surmontée d'un coeur rose, et pour trouver cette dernière, il fallait explorer différents lieux parmi lesquels le stand de tir ou encore la morgue. L'occasion de faire quelques rencontres ne manquant jamais de nous faire sursauter ou de nous mettre en situation de stress. Il faut dire que l'ambiance est pesante et la visibilité très réduite. Au-delà de faisceau de votre lampe-torche, vous n'y verrez pas grand-chose. C'est l'une des spécificités de ce remake et elle participe pleinement à cette impression de jouer à un jeu nouveau.

Lickers ! Lickers !

Bref, c'est donc dans ces conditions que nous avons évidemment croisé le chemin de quelques zombies à la morgue, qui ont eu la qualité de ne pas surgir au moment attendu et de nous impressionner par la qualité graphique de leur faciès putréfié. Mais la rencontre la plus "appréciable" fut évidemment celle avec les fameux lickers, ces monstres sans yeux, cerveaux à l'air et corps décharné, traînant leur langue de deux mètres avant de vous sauter au cou en un éclair. On les repère à l'oreille avant de croiser leur route au détour d'un couloir, grâce à ce bruit caractéristique qui, 20 ans après avoir joué au jeu originel, s'est immédiatement rappelé à notre bon souvenir. On se prépare alors, côté inventaire, avant de tomber nez à nez avec ce monstre légendaire du bestiaire de Resident Evil... et pourtant, on se fait encore surprendre. Le couteau de votre inventaire vous sera très utile pour vous débarrasser de leur étreinte. À moins que vous n'ayez plutôt équipé la grenade en arme secondaire, que vous pourrez alors fourrer dans leur bouche avant de profiter des deux pas qu'ils font en arrière pour tirer une balle bien placée et les faire exploser. Belle satisfaction quand on y arrive... sauf qu'on croise dans cette démo trois lickers, et qu'on n'a qu'une seule grenade ! Pensez à reprendre votre couteau sur la dépouille du suivant...

Ambiance à l'ancienne

Après avoir tant bien quel mal assuré le coup, nous avons finalement mis la main sur la fameuse clef, réactivé l'ascenseur et retrouvé un environnement à la fois moins sombre, plus chaleureux et tendrement familier. On débouche en effet dans le bureau de ce satané commissaire de Raccoon City, et on retrouve ainsi tout l'ambiance d'époque dans des environnements finement modélisés, avec énormément de détails ici et là, de petites choses à lire et à récupérer, ainsi qu'une petite musique calme de bon aloi. Ah, et beaucoup d'animaux empaillés, évidemment.

Allez, on respire un bon coup, et on poursuit notre petit bonhomme de chemin dans les couloirs de ce lieu mythique de la série, avec un appétit certain d'en découvrir plus... sauf que la démo prenait fin quelques mètres plus loin, au détour d'un couloir. Frustration ! Il ne nous reste plus qu'à attendre jusqu'au 25 janvier 2019.

ON L'ATTEND... À MORT !
Ce nouveau contact avec Resident Evil 2 n'a fait que renforcer notre avis sur ce remake, qui s'annonce franchement excellent. Le plus surprenant de la part de Capcom, c'est qu'il ne se soit pas satisfait de faire un simple remaster, ni même un classique remake purement esthétique. Pas de méprise : c'est évidemment très beau, mais le fait d'avoir changé non seulement la jouabilité, parfaitement adapté à nos standards modernes, mais aussi et surtout certains concepts, de nombreuses séquences ainsi que le déroulement de l'aventure (en tout cas de ce qu'on en a vu), est franchement une bien bonne surprise. D'autant que d'un autre côté, les nostalgiques qui ont aimé le jeu il y a 20 ans retrouveront en même temps tout l'esprit et l'ambiance du jeu originel. Bref, voilà sans conteste l'un de nos jeux les plus attendus de l'année prochaine. Et vous ?