Les fans de Grand Theft Auto IV seront sans aucun doute ravis d'apprendre que The Lost and Damned leur permettra de plonger dans un univers à la fois familier, et tout à fait nouveau, pour suivre une nouvelle histoire évaluée à une dizaine d'heures de jeu. Dans la peau de Johnny Klebitz, membre du gang de motards des Losts, le joueur va redécouvrir une Liberty City certes sans nouveau quartier, mais dotée de nouveaux lieux à visiter, d'autres familiers mais légèrement changés, et surtout le long d'un scénario radicalement différent de celui qui contait les déboires de Niko Bellic.

L'Art du Spin-off

Johnny Klebitz n'est pas le boss des Losts, mais le numéro 2. C'est Billy Grey, leader violent, qui mène la petite troupe de bikers, jusqu'à ce qu'il se retrouve en cure de désintox. En guerre contre les Angels of Death depuis trop longtemps pour se souvenir des raisons du conflit, les Losts se retrouvent ainsi menés par Johnny, quelques temps. Juste assez pour que ce dernier ait des envies de trêve, car tout le monde le sait : une guerre, c'est mauvais pour le business. Mais Billy, de retour de sa cure, ne l'entend pas de cette oreille. Trame de fond de cette nouvelle histoire, le groupe des Losts offre une nouvelle perspective sur l'univers de Grand Theft Auto, autant que son gameplay - car cette fois, au-delà du scénario lui-même, le groupe occupe une place centrale dans les missions et apporte son lot de nouvelles mécaniques de jeu. Mais que les fans de Niko Bellic et des autres se rassurent : à la manière de certaines séries TV, la route des Losts et de Johnny croisera à de multiples reprises celle du casting original...

Des motards sociaux

L'importance ludique du groupe réside dans une nouvelle mécanique simple : celle des liens que chacun des membres développe avec les autres. Dans les faits, en roulant avec le reste de la bande, un logo des Losts au milieu du "peloton" appelle le joueur à rester du mieux possible à sa place. Par le truchement de cette mécanique simple, on déclenche des dialogues entre les membres du gang, et ceux-ci améliorent leurs relations (consultables par l'intermédiaire de jauges à tout moment). Plus celles-ci sont développées, meilleures sont leurs performances au combat ; et si on en juge par les quelques missions auxquelles nous avons pu jouer, ce ne sera pas un luxe, car The Lost and Damned semble assez corsé. Si un membre du gang meurt, il sera remplacé par une nouvelle recrue sur laquelle tout cet aspect relationnel repartira de zéro. Le travail en groupe change donc assez radicalement l'approche non seulement du scénario, mais aussi du jeu en tant que tel, même si dans l'ensemble, cela reste du GTA avec son lot de fusillades, de courses poursuites, et de deals de drogue qui tournent mal.

L'arsenal du biker

Rockstar semble avoir mis l'accent sur le grand spectacle. De nouvelles armes sont prévues quasiment à chaque nouvelle mission, et pas des moindres. Fusil à canon scié, lance-grenades, fusil à pompes semi-automatique ou Jackhammer capable de descendre un hélico en quelques tirs : on a pu s'amuser ! Aux abords d'une station service, un tir bien placé déclenche un ralenti et une explosion de tous les diables pour envoyer valser les voitures de flics qu'on a aux trousses, les fusillades prennent une nouvelle dimension en mêlant bien sûr les autres membres du gang, et le soin apporté aux nouveaux intérieurs et aux personnages semble confirmer toute l'attention que le développeur consacre à faire de cette extension un épisode à part entière. De nouveaux mini-jeux tendance bikers ajoutent eux aussi au contenu, du bras de fer aux cartes à jouer, et aideront aussi à soigner les relations du groupe et à varier les plaisirs. Rockstar n'a pas voulu communiquer pour l'instant sur la présence éventuels de nouveaux à-côté type nouvelles conquêtes du sexe faible ou autres joyeusetés... mais nous ne serions pas étonnés d'en voir, pour rejoindre les quelques nouveaux morceaux et spots radio qui accompagnent également The Lost and Damned.

On l'aura compris, ce premier épisode semble bien parti pour non seulement nous en donner pour nos sous - 1600 Microsoft Points soit environ 18,5€ - mais aussi pour nous offrir un nouvel éclairage sur l'impitoyable Liberty City, les tribulations de Niko Bellic, Playboy X, et les autres, et sur l'expérience GTA, jusqu'à aujourd'hui très "solitaire". Une approche intelligente : on n'en attendait pas moins de Rockstar. Rendez-vous est pris pour le 17 février !