Pour peu que le petit monde du jeu vidéo vous intéresse, vous avez sans doute déjà croisé la notion de crunch time : derrière cet anglicisme se cache une période bien sombre du développement, durant laquelle il faut tout donner, sous peine de rater la sortie promise aux investisseurs.

Le crunch time est bien souvent décrié pour les diaboliques conditions de travail qu'il fait subir aux équipes déjà éprouvées par une longue période de développement, et ne reflète certainement pas le plus bel aspect du métier de développeur.

Interrogé sur cette pratique par le site Waypoint, Reggie Fils-Aimé a tenté de donné une bonne image des conditions de travail chez Nintendo :

Chez Nintendo of America [...], nous ne subissons pas de crunch time au niveau du développement, mais plutôt lors des phases de debug.

Notre approche est la suivante : nous avons recours à des contractuels, et nous sommes flexibles dans la façon que nous avons de travailler avec nos partenaires.

Impossible de vérifier quoi que ce soit à moins de se faire recruter, mais le père Fils-Aimé dépeint des conditions de travail que beaucoup de professionnels du milieu envient sans doute :

Nous ne demandons pas aux gens de passer plusieurs jours sans dormir. Nous ne demandons pas aux gens d'ignorer leur famille, leurs amis et leur vie sociale. Nous ne demandons pas aux gens de faire des choses qui soient mauvaises pour leur santé.

Rappelons que ces déclarations ne concernent que les studios directement rattachés à Nintendo of America, et n'incluent donc pas les unités de développement japonaises...