Alors que notre ex-célèbre ex-avocat Jack Thompson va certainement passer les dernières années de sa vie dans un institut spécialisé, au mieux, voici qu'un autre illuminé tente de le remplacer au pied levé. Il s'appelle Joe Baca, est membre du Congrès américain, et est en vérité coutumier du fait.

Ce monsieur, qui exècre les jeux vidéo, veut tout simplement changer la donne en ce qui concerne leur vente, aussi bien en version dématérialisée que sur supports physiques. Son dernier projet de loi proposé (tous les précédents ont été rejetés, soit dit en passant) : tout simplement faire apposer sur les jaquettes de jeux une mention à titre "d'avertissement" sur la dangerosité des jeux vidéo. Comme sur les paquets de cigarettes, oui. Et ça donnerait à peu près ceci : "WARNING: Excessive exposure to violent video games and other violent media has been linked to aggressive behavior" ("ATTENTION : un lien a été établi entre les comportement agressifs et une exposition excessive à des jeux vidéo violents et d'autres medias violents"). Pas mal, non ? C'est américain. Même que ça s'appelle le "Video Game Health Labeling Act of 2009".

Sa cible toute désignée n'est autre que l'ESRB, l'organisme chargé de classifier les jeux aux Etats-Unis. Je vous donne donc son credo, histoire que vous méditiez cela tout le week-end. Vous penserez ainsi à suivre la voie de la sagesse, je n'en doute pas. Tous derrière Joe Baca !
L'industrie du jeu vidéo a une responsabilité envers les parents, familles et consommateurs. Elle doit les informer du contenu dangereux qui se retrouve souvent dans leurs produits. Ils ont jusqu'à présent échoué à assumer cette responsabilité. Pendant ce temps, les recherches montrent un lien entre le fait de jouer à des jeux vidéo violents et l'agressivité des jeunes gens. Les familles américaines ont le droit de savoir la vérité concernant ces produits dangereux.

"La vérité". On ne doit pas lire les mêmes études... je me demande d'ailleurs si monsieur Baca (un nom qui ne manquerait pas de faire rire nos amis japonais) connaît le mot catharsis. 

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