Et si nos impressions assez réservées lors de la première présentation hands-on du jeu témoignaient d'une certaine inquiétude quant à l'avancée de son développement, le voile se lève aujourd'hui sur l'état dans lequel a pu sortir le jeu de Breakpoint.

C'est en effet au cours d'une interview accordée au journal Le Monde que l'éditeur de Tennis World Tour Bigben Intercative, par l'intermédiaire d'Alain Falc, fondateur de l'entreprise, explique que sa simulation de tennis est sortie non pas parce qu'elle était terminée, mais parce que les frais entourant sa sortie avaient déjà été engagés. Une sortie qui se calait comme par hasard autour d'un certain tournoi du Grand Chelem qui se tient Porte d'Auteuil...

L'article affirme que le jeu "n'était terminé qu'à 20 % à quelques semaines de sa sortie", ce qui explique les retours très négatifs des joueurs (environ 50% sur Metacritic), qui attendaient depuis longtemps un successeur spirituel à la série Top Spin de PAM, avec le résultat que l'on sait.

Le plus choquant reste sans doute la déclaration d'Alain Falc concernant la rentabilité assurée de Tennis World Tour, malgré l'accueil réservé au titre :

On a mis 500.000 pièces sur le marché mais avec beaucoup de distributeurs qui n'ont pas de droit de retour, donc on sait qu'on sera bénéficiaire.

Les droits de retour, c'est la garantie pour un distributeur de pouvoir renvoyer ses exemplaires non vendus à l'éditeur, limitant ainsi la casse et la prise de risque financière. Sans droit de retour, Bigben est assuré de conserver l'argent gagnée sur les exemplaires vendus aux distributeurs, qu'ils finissent dans votre salon ou moisissent dans les bacs de soldes.

Avec une telle attitude, difficile d'imaginer comment un nouveau Tennis World Tour, pourtant envisagé pour la période 2020-2021, pourrait réconcilier les joueurs avec la politique de l'éditeur.

Que vous évoquent les propos d'Alain Falc ? Avez-vous craqué pour Tennis World Tour ? Faites-nous part de votre avis dans les commentaires ci-dessous.