La force de la PAX, c'est de proposer non seulement des jeux-vidéo de toute époque, mais également des jeux de société et des jeux de rôle. Dans ce dernier domaine, un stand ne passait pas inaperçu dans la Grande Halle : Level up Dice. Il s'agit d'une boutique de dés de « luxe » fabriqués de façon artisanale. Elle est basée en Australie : le fondateur et des vendeurs ont fait le voyage d'Océanie à l'Europe spécialement pour la PAX. Rien que ça. Entretien avec Alex Abrate, le fondateur qui s'auto-proclame le « Dieu du dé ».

Gameblog : Comment s'est créé Level up Dice ?

Alex Abrate : En réalité, voici l'histoire : un jour, j'ai voulu m'acheter un lot de dés de très bonne qualité, mais c'était très difficile à trouver. Alors à la place, je me suis dit : pourquoi ne pas les faire moi-même ? Et j'ai eu l'idée de façonner les meilleurs dés du monde. On s'est lancés en Australie en mettant l'accent sur la qualité : par exemple, nous sommes la seule société au monde à façonner tous nos dés à la main. Nous sommes aussi la seule au monde à offrir un pendentif qui correspond au dé acheté. Parce qu'après tout, pourquoi pas ?

Quel article ici est de la meilleure qualité ?

Nous n'en avons pas dans la vitrine, mais chaque année, nous vendons un stock limité de dés façonnés avec une pierre très rare. L'année dernière, ils étaient faits de pierre appelée charoïte : ce matériau n'est trouvable qu'au nord de la Sibérie. Elle est très compliquée à exporter de Russie et sa valeur est calculée en carats. Nous en avons faits trois sets en tout, que trois chanceux dans le monde ont pu obtenir ! Ce que l'on veut, c'est que quand le joueur lance son dé, les autres de son groupe soient en mode « wouah » ! J'aime aussi créer des choses qui sont uniques en leur genre. D'ailleurs, tous les stocks de sets que nous vendons sont uniques. Nous aimons l'idée de collectionner des éditions limitées.

Pourquoi êtes-vous venus jusqu'à Paris ?

Alors... nous nous sommes lancés fin 2015 en Australie. En 2017, nous avons commencé à nous étendre au-delà de notre pays : nous sommes allés à la PAX East aux Etats-Unis, puis nous avons mis en place une équipe là-bas. L'étape suivante coulait de source pour nous : c'était le marché européen. Nous avons de très bons amis à la PAX, ce qui fait que nous les faisons toutes, que ce soit aux Etats-Unis ou en Australie. Nous façonnons même des dés spécialement pour les PAX. Alors forcément, quand on nous a dit que la PAX sponsoriserait un événement à Paris, cela nous a paru logique d'y aller. C'est donc notre tout premier voyage en Europe. Mais c'est le premier de beaucoup d'autres : nous irons en Allemagne, Italie, Angleterre, Autriche et certainement en France une seconde fois.

As-tu des anecdotes à nous raconter sur votre voyage ?

D'habitude, nous prenons l'avion, nous restons pour une convention et nous repartons juste après. Mais cette fois, nous sommes venus un jour plus tôt car la plupart de mon personnel n'était encore jamais venu à Paris. J'ai voulu leur faire un peu visiter la capitale : nous sommes allés à la Tour Eiffel, un spectacle au Moulin Rouge et évidemment, manger ! À Paris, tous les restaurants proposent des repas de qualité. J'ai aussi un membre du personnel qui compte le nombre de baguettes qu'elle voit... car elle adore le concept. Tu en es à combien, Atlanta ?

Atlanta : J'en suis à 22 ! Je m'attendais à en voir plus...

Alex : En tous cas, on aime beaucoup. Et le mieux, c'est que nous n'avons pas la même expérience que d'autres touristes. En Australie, on entend beaucoup d'histoires terrifiantes sur Paris, mais nous avons vécu une magnifique expérience ici. Les français sont très sympas.

Ah, vraiment ?

Oui, vraiment ! Dans la communauté gaming en tous cas, nous sommes tous des geeks, peu importe d'où l'on vient. En France aussi, on se respecte et on se soutient mutuellement. Nous sommes très contents de notre voyage.

Cette PAX est plus plus petite que les autres. Mais est-ce qu'il y a également d'autres différences ?

On voit directement que c'est une première édition : c'est la plus grosse différence. Il y a encore beaucoup d'apprentissage à faire. Lors de la première PAX en Australie, il y avait aussi beaucoup de choses à améliorer. Il est impossible pour les organisateurs de savoir qui viendra et à quoi ils peuvent s'attendre. La foule ne sait pas non plus à quoi s'attendre. Mais au-delà de ça, il n'y a pas vraiment de différences entre la PAX de Paris et les autres : les activités sont globalement les mêmes. Maintenant, Paris doit saisir l'essence de la PAX et s'y adapter.

Pensez-vous revenir à la prochaine édition ?

Je pense, oui. Je pense aussi que nous reviendrons à Paris pour la Japan Expo cette année, et peut-être même aussi pour la Comic Con Paris en octobre... il va falloir que j'améliore mon niveau de français ! En réalité, notre objectif final est d'avoir une équipe en Europe, on ne sait pas encore où. C'est important pour nous, car avec la proximité géographique, ce sera plus facile pour les européens de commander chez nous.

Merci à Alex Abrate de nous avoir accordé du temps pour parler de ce concept unique ! Vous pouvez retrouver le site web de Level up Dice ici.