Si PUBG connait un franc succès et mène une lutte acharnée avec Fortnite pour le titre de champion de sa catégorie, le Battle Royale des studios Bluehole garde un oeil avisé sur le monde de l'eSport, qu'il rêve de rejoindre d'une manière pérenne, lui qui s'est déjà essayé à la discipline lors des IEM d'Auckland (remportés par une équipe française) et, en février dernier, de Katowice, sans faire des cartons d'audience.

Il faut dire que les nombreux bugs recensés ici et là par les joueurs ne militent pas pour une bascule sans risques, ce qu'a reconnu sans peine le créateur du jeu, Brendan Greene, dans une interview accordée au site Eurogamer.

"Nous voulons vraiment que ce soit un excellent jeu eSport, et il ne peut pas y avoir de bugs dans un tel jeu", assure l'intéressé. "Si nous voyons quelque chose qui ne va pas, nous essayons d'y remédier et nous veillons pendant de longues heures afin de le corriger pour que cela ne se reproduise plus. Maintenant, il n'y a pas beaucoup de bugs dans le jeu et lors des tournois, vous savez, il y a très peu de joueurs qui meurent à cause d'un bug."

Brendan Greene va même plus loin. L'eSport ne doit pas être une fin en soi pour PUBG mais un objectif, que Bluehole a d'ores et déjà intégré, avec un vrai plan sur la durée.

Pour le moment, cette année, nous travaillons beaucoup sur la mise en place d'une infrastructure eSport. Nous créons actuellement une équipe en charge de l'eSport mondial, entre les Etats-Unis, l'Europe et l'Asie et essayons vraiment de développer les outils dont nous avons besoin pour aider les organisations et joueurs eSport afin de leur donner de bonnes bases (...)

C'est là que je veux voir PUBG dans trois ans, je veux le voir considéré comme eSport avec des événements qui se déroulent dans de grands stades avec des genres de ligues qui durent toute l'année. Ça a toujours été mon rêve pour le genre Battle Royale, c'est dans cette direction que je veux qu'il aille et quand je vois ce que nous faisons cette année, je me dis qu'il y a vraiment une bonne chance pour que ça se produise.

Trois ans, voilà un laps de temps raisonnable pour installer un jeu comme PUBG sur la scène esportive.

Mais d'ici là, le genre du Battle Royale fera-t-il toujours le bonheur du public ? Et d'ici là, il faudra peut-être aussi compter sur le réveil de la concurrence, comme Activision Blizzard ou Ubisoft, qui regardent avec beaucoup d'attention ce marché, avec l'ambition de le rejoindre dans un futur plus ou moins proche.