Alors attention. Terrain glissant. Il paraît que la bisexualité est très à la mode en ce moment. Et c'est aussi ce qu'aborde, semble-t-il, une récente étude, pour laquelle je me permettrai néanmoins de sortir mes pincettes. Plus exactement, c'est par la BBC que sont rapportés les résultats des travaux du Dr. Scott Caplan, de L'université du Delaware, qui a sondé, avec le soutien de Sony Online, et la participation de l'Université de Californie du Sud et du Centre de Recherches de Palo Alto, les joueurs d'Everquest II.
Caplan affirme d'une part que 40% des joueurs d'Everquest II seraient en fait des joueuses, et témoigneraient d'une consommation plus dédiée, passant ainsi plus de temps par jour sur le jeu que les hommes. Mais, je sais que vous êtes comme moi, et que ce qui va vous faire froncer les sourcils, c'est ça :
L'étude révèle un taux de bisexualité exceptionnellement élevé au sein des femmes qui ont participé à l'étude - plus de cinq fois plus élevé que celui du reste de la population.
"Ce ne sont pas des gens qui suivent des stéréotypes de sexe stricts" explique le Professeur Caplan.
"Je crois que le jeu lui-même est pour l'heure, pour les femmes, une activité très peu traditionnelle, et par conséquent je crois que ceux qui vont constituer cette population seront des gens qui sont moins traditionnels que la majorité de la population dans d'autres domaines également".
Cinq fois plus de chances d'être bisexuelles ? Ça me donne presque envie de m'y mettre, là. Si seulement je ne trouvais pas ce "résultat" questionnable, ne serait-ce déjà que vis à vis des statistiques de la "population générale" qui servent de référent, et du fait que l'essentiel de cette étude ne soit basée que sur les seules déclarations des sondé(e)s.
(Ah, mais... attendez... quelqu'un lui a dit que les personnages féminins ne sont pas tous joués par des femmes ? Je plaisante, oh, là là)
Et, d'un autre côté, le site Gameculture.com souligne pour sa part quelques autres éléments sur les méthodes et données récupérées et utilisées par l'étude, afin de créditer ces résultats. L'un de ces arguments repose avant tout sur le fait que l'essentiel des joueurs et des joueuses sous-estiment le temps passé sur le jeu (comparé aux statistiques précises conservées par l'exploitant du jeu), d'une heure en moyenne pour les hommes, et de trois pour les femmes. À l'exception de celles qui se déclarent bisexuelles, qui au contraire de tous les autres sous-groupes, ne témoignent d'aucune différence statistiquement significative entre le temps qu'elles estiment passer sur le jeu et celui effectivement enregistré par les serveurs de jeu. Ce qui tend à prouver qu'il s'agit bien d'un sous-groupe statistiquement unique, autrement que par leur déclaration de bisexualité, et donc pertinent.
A l'évidence, si vous êtes joueuses d'Everquest II, votre témoignage nous fait fantasmer intéresse.