Tandis que notre lettre ouverte au Secrétariat d'Etat à la Famille suit son cours (et nous vous tiendrons au courant des échanges que nous sommes susceptibles d'avoir avec le Secrétariat sur le sujet), d'autres initiatives constructives sont entreprises par les pouvoirs publics pour informer les parents, plutôt que de les effrayer à force d'amalgames...

C'est en effet un collectif de neuf partenaires (La Délégation interministérielle à la Famille, la Délégation aux Usages de l'Internet, Internet Sans Crainte, le Forum des droits sur l'internet, l'Union Nationale des Associations Familiales, Action Innocence, le Syndicat des Éditeurs de Logiciels de Loisirs, Microsoft, Bayard Jeunesse et JeuxOnLine) qui s'est rassemblé pour créer le site PédaGoJeux, site "d'information et de sensibilisation aux jeux vidéo".

Loin de verser dans les clichés, le site PédaGoJeux tente de fournir du mieux possible explications sur des réalités importantes de ce loisir, à commencer par la classification PEGI ou les systèmes de contrôles parentaux, et réponses claires sur les questions, sensibles ou moins sensibles, que des parents profanes pourraient se poser (dépendance présumée, rapport à la violence dans les jeux vidéo, etc.). voici quelques extraits :

Les joueurs qui jouent à des jeux violents ne reproduisent pas nécessairement ce qu'ils voient dans le jeu. Il a été observé que le seul risque potentiel est qu'ils copient le langage présent dans le jeu, mais il est beaucoup moins probable qu'ils en imitent le comportement.

Si vous observez chez votre enfant une certaine agitation après avoir joué à un jeu vidéo violent, il n'y a pas nécessairement besoin de s'alarmer. Cette excitation, qu'il ne faut pas confondre avec de l'agressivité, est un moyen de se libérer des tensions vécues pendant le jeu. Il est alors très sain que le joueur se défoule et s'exprime après avoir passé du temps devant sa console ou son ordinateur. C'est là un mécanisme connu y compris dans les jeux les plus classiques (le policier et le voleur), qui permettent à l'enfant de se délester d'un peu de son énergie.

La possibilité d'addiction ne doit pas être éludée, mais elle ne doit pas non plus être considérée comme un élément "à charge" dans les procès souvent faits à ces jeux. Toute activité humaine comporte en effet cette possibilité d'addiction.

[Le] déséquilibre entre craintes et réalité tient sans doute à la "fracture générationnelle" quant aux nouvelles technologies de l'information et de la communication, et plus généralement à l'ambivalence de la société envers une forme de révolution culturelle.

L'ensemble de PédaGoJeux représente une lecture intéressante, même pour nous autres, joueurs chevronnés et - a priori - matures sur les questions relatives à notre média de prédilection !

Comme quoi, diaboliser, c'est mal, qu'il s'agisse du jeu vidéo ou de la bonne volonté de l'Etat.