Activision Blizzard est un nouveau-né géant, et un nouveau-né qui se porte bien. Tout en rapportant des résultats financiers pour le second trimestre qui sont au-dessus de ses prévisions initiales, la société, en la personne de son patron Bobby Kotick, attribue son succès à sa stratégie de licences aux suites multiples :

Développer des jeux qui ont un potentiel clair pour des suites capables de répondre à nos attentes de licences à plus de 100 millions d'exemplaires, c'est une stratégie qui a bien marché pour nous. Je crois qu'au global, notre stratégie était de nous concentrer sur les produits dont nous savions qu'en les sortant aujourd'hui, nous travaillerions encore dessus dans dix ans.

Plus personne n'ignore aujourd'hui qu'il est difficile d'installer une nouvelle licence, et même si beaucoup sont apparues ces dernières années et certaines même avec un succès commercial et critique colossal (Gears of War, Assassin's Creed, ou BioShock par exemple), Bobby n'a pas tort en rappelant que c'est rare, arguant qu'Activision préfère innover au sein de séries déjà établies.

Si vous avez une voie pour innover sur des licences existantes, c'est la recette pour étendre sa marge. Il faut toujours continuer de produire de nouvelles propriétés intellectuelles, mais il convient de le faire de manière très, très sélective. Il se trouve que nous avons nous-mêmes un certain nombre de nouvelles IP en développement, mais nous continuons de nous concentrer sur la stratégie des grosses sorties, restreintes et de haut niveau... Je crois qu'assez de notre expérience montre aujourd'hui que cette stratégie que nous employons semble être la plus efficace.

Activision Blizzard serait-il donc le nouveau Electronic Arts, tandis que ce dernier, même s'il prévoit d'ores et déjà des suites, lance nouvelle licence sur nouvelle licence avec des jeux surprenants de qualité ? Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme... même dans l'industrie du jeu vidéo, on dirait.