On a tendance à penser que "Japan is BACK", depuis 1 ou 2 ans. Les gros titres venus du Pays du Soleil Levant se sont enchaînés avec bonheur - nous avions d'ailleurs échangé à ce sujet plusieurs fois durant nos podcasts.

S'entretenant avec les australiens de Finder.com, Katsuhiro Harada, grand manitou de la saga Tekken, dont le septième épisode arrive prochainement dans les salons et bureaux, voit dans le succès de certains jeux nippons comme Dark Souls ou encore Zelda : Breath of the Wild une exception plutôt qu'une règle.

J'étais l'un des premiers, dans les années 90, à dire que le développement de jeux vidéo au Japon était mort, et mon opinion n'a pas changé. Il y a quelques hits, mais le Japon était vu autrefois comme le top du développement de jeux. C'est tombé d'un coup, et même si cela va mieux qu'il y a quelques années, cela n'a pas trop évolué. Surtout en comparaison des USA. Là-bas, il y a bien plus de développeurs, ne serait-ce que parce que la population est plus nombreuse. Il y a bien plus de financements. Le Japon ne peut pas rivaliser en termes d'envergure et de portée. Bien qu'il y ait quelques jeux que seuls les japonais peuvent faire - et parfois assez bien, ce n'est pas comme si le Japon était en position pour revenir au top. C'est notre position, un point de vue de réaliste pourrait-on dire. Nous ne sommes pas très haut, mais nous ne sommes pas trop bas non plus.

C'est ce qu'on appelle plomber l'ambiance. Alors que la belle énergie déployée et la bonne réception de certains titres laisse quand même penser qu'il exagère. Reste à voir si Tekken 7, prévu pour le 2 juin sur PS4, Xbox One et PC, n'aura pas ce petit nuage de pessimisme flottant au-dessus de sa tête.