C'est sur reddit que le cinéaste à qui l'on doit les trois premiers Pirates des Caraïbes, Rango et le tout récent A Cure For Wellness s'est exprimé concernant son adaptation cinématographique avortée de BioShock.

Difficile de répondre manière brève à cette question, mais nous étions à huit semaines du début du tournage quand tout a été arrêté. Il s'agissait d'un film classiffié R (ndlr : interdit aux moins de 17 ans aux États-Unis). Je voulais qu'il le reste. Je pensais que c'était le plus juste, et c'était un film onéreux. Le monde créé était gigantesque et l'on ne pouvait pas simplement aller quelque part et tourner. Pour A Cure For Wellness, nous avons pu nous rendre dans différents lieux pour matérialiser l'univers.
Concernant BioShock, ça ne pouvait pas marcher ainsi. Il fallait construire un univers sous-marin entier. Je pense que les coûts et la classification n'ont pas mis Universal à l'aise. A l'époque, il y avait quelques films classifiés R, plutôt chers, qui ne marchaient pas.Je pense que les choses ont changé depuis et qu'il y aura peut-être une nouvelle opportunité. Mais c'est difficile à digérer quand vous êtes à huit semaines du tournage d'un film que vous avez déjà en tête et que vous avez déjà pratiquement tout fait. D'un point de vue émotionnel, vous passez du statut d'architecte à celui de contractant et il serait difficile d'y revenir.

Il était estimé que 200 millions de dollars seraient nécessaires pour monter cette pellicule, et Universal avait revu le budget pour qu'il ne dépasse pas 80 millions, ce qui avait fait fuir Verbinski et le scénariste John Logan (Skyfall, Penny Dreadul, Gladiator...). La suite des opérations n'avait pas plu au papa de BioShock, Ken Levine, qui avait simplement décidé qu'il valait mieux oublier l'idée plutôt que d'avoir un Rapture au rabais.

Peut-être qu'un jour l'adaptation refera surface. En attendant, la seule consolation reste les concept-arts révélés en 2014. Snif.