C'est le casque vissé sur les oreilles et un élégant collier de fleurs au cou que j'ai pu me lancer dans cette démo sur la version Lune de Pokémon.

Une caméra toute neuve pour Pokémon

Une fois le sexe de son personnage choisi et la séquence d'introduction passée, on peut enfin prendre le contrôle de son avatar. Tout d'abord, les personnages n'ont jamais été aussi grands que dans Pokémon Lune et Soleil. Fini l'aspect Super-Deformed, on découvre là des protagonistes détaillés et bien plus expressifs que dans les versions précédentes. Afin d'accentuer ces expressions, le titre n'hésite pas à jouer avec différents angles de caméra, première pour la série. Zooms sur les visages, vues de côtés ou encore effets de travelling dynamisent les scènes qui se jouent sur le petit écran de la Nintendo 3DS, tout en nous rappelant à quel point il est urgent de passer à une génération de console plus puissante lors de certaines prises de vues trop audacieuses.

Important à noter également, fini le damier imaginaire qui obligeait notre personnage à se déplacer uniquement de case en case. Les dresseurs ont enfin appris à se déplacer en diagonale et à zigzaguer !

Celebration time... COME ON !

Vous pouvez courir n'importe comment mais cela ne signifie pas que vous pouvez courir n'importe où. En effet, sur cette section introductive du jeu, peu de place était laissée à l'exploration. Le titre met l'accent sur l'histoire de l'archipel d'Alola et de sa culture. Jeune enfant de 10 ans fraîchement arrivé de la ville dans cet univers paradisiaque, vous devez recevoir votre premier Pokémon, non pas des mains du sulfureux professeur Euphorbe (l'équivalent du professeur Chen), mais du Doyen de l'île nommé Pectorius. Contrairement à d'autres versions où l'obtention de votre Pokémon se faisait à la hâte en fouillant inopinément dans un sac, ici la sélection de son starter est une vraie célébration partagée par tous les habitants du village.

On se laisse volontiers prendre par la main et, à l'instar du jeune garçon émerveillé qui découvrait Hawaï dans les publicités, on ne peut s'empêcher de sourire face à ces délicieuses retrouvailles avec nos monstres préférés.

Otaquin, seul et contre tous.

Après avoir choisi Otaquin, le Pokémon d'eau en manque d'amour, c'est au tour d'un autre garçon qui jouera vraisemblablement le rôle de votre rival, de choisir son compagnon. Nouvelle surprise, celui-ci choisit Flamiaou, le chat de feu est donc faible face à mon starter d'eau. Le doyen nous invite ensuite à nous affronter lors d'un combat qui se termine aussi rapidement qu'il aura commencé. Mais c'est dans la joie et la bonne humeur que les festivités se sont terminées. D'ailleurs, mon adversaire semble m'apprécier encore plus après avoir mordu la poussière face à mon Grotaquin (chouette surnom hein ?). L'atmosphère qui se dégage du titre se veut très sereine, très apaisante. Parler avec les habitants de l'île et ceux-ci ne discuteront que de la joie de vivre en harmonie avec la nature et les Pokémon sur l'archipel d'Alola.

C'est que je commence à m'y plaire sur cette île mine de rien...

Pire que Pokémon GO ?

Fini de flâner, il est temps d'aller attraper quelques Pokémon et d'affronter des dresseurs sur l'île. Tout d'abord, les zones avec des hautes herbes semblent plus petites que dans les générations précédentes. Avec la nouvelle taille de nos avatars, on a l'impression que deux enjambées suffisent pour passer ces zones de verdure. À vrai dire, cela aurait pu être le cas s'il n'y avait pas autant de Pokémon sauvages dans ces petits buissons. Heureusement, les Pokémon qui vous agressent ne sont pas très dangereux mais on a très rapidement le désir d'utiliser un lance-flamme plutôt qu'un max ne repousse, pour se balader tranquillement sur l'île.

Rien de bien neuf sur l'archipel

On appréciera la présence de son avatar aux côtés de notre Pokémon. Celui-ci se prend même au jeu en pointant du doigt le Pokémon adverse lorsqu'il crie une attaque. Ajout sympathique qui favorise l'immersion mais ne change en rien la formule déjà connue des combats dans les jeux Pokémon. Les nouveautés, vous les retrouverez plutôt du côté des Pokémon en début de partie. Nouvelles formes propres à Alola et Pokémon inédits sont suffisamment légions pour que le sentiment de découverte ne périsse pas trop vite.

Concernant les combats, la formule se veut encore une fois très classique. Mise à part un petit effet assez classe lorsqu'un dresseur adverse croise votre regard, nous sommes devant du déjà-vu dans la manière dont se déroulent les affrontements entre dresseurs.

En revanche, la démo se termine sur un affrontement contre un premier Pokémon Totem, ces Pokémon qui font office de Boss de fin de niveau dans les versions Lune et Soleil. Ils sont plus grands en taille, ont des statistiques plus élevées que leurs homologues classiques et utilisent d'autres Pokémon sauvages comme des sous-fifres pour vous affronter. Cette épreuve demande plus de réflexion que les combats précédents mais pas suffisamment pour réellement vous mettre en difficulté.

ON L'ATTEND... AVEC IMPATIENCE !

La formule reste la même mais on sent que de nombreux efforts ont été consentis pour proposer un nouvel habillage à la série des Pokémon. Ces versions Lune et Soleil semblent tendre vers une expérience plus intimiste où la relation entre humains, Pokémon et la nature est au coeur de l'intrigue du titre et influe sur la morphologie même des Pokémon à travers les formes Alola. C'est une proposition de départ intéressante qui, je l'espère, sera développée de manière intelligente tout au long du titre. Attendez la démo et notre test définitif pour en être sûr (mais de vous à moi, je ne pense pas que nous serons déçus ;) ).