D'abord prévu sous le nom de The Settlers : Kingdom of Anteria, le jeu fut annulé et a refait surface sous la forme de Champions of Anteria. Un titre assez atypique puisqu'il souhaite proposer une expérience de jeu à trois visages avec une phase de gestion, de stratégie et de Hack'n slash. Séduisant dans sa présentation il peine toutefois à être bon sur tous les fronts.

Entre humour et bonnes idées

La démo n'était ni trop longue pour s'y perdre, ni trop courte pour dissimuler des vices cachés. Elle permettait de jouer une vingtaine de tours soit un total de 20 objectifs. Les tours ont lieu sur la carte de campagne, semblable à ce qu'on peut trouver sur un Total War à la différence qu'ici les batailles ne se font non pas avec des armées mais avec nos héros au nombre de trois et ayant chacun ses spécificités propres.

Il ne faut pas s'attendre toutefois à des phases de wargame complexes. On se contentera d'attaquer ou de défendre et de construire. Les constructions outre pour les fortifications servent à produire des ressources comme l'or. La plupart d'entre elles (eau, métal, feu, etc) sont produites à même le village de départ qui est le centre névralgique de toute vos actions. Une fois gagnée, les ressources servent ensuite dans la forge, le lieu où s'équipe nos héros et où il est possible de débloquer des compétences via un arbre technologique avant de partir guerroyer gaiement.

D'ailleurs petite parenthèse, l'humour est omniprésent dans le jeu, un peu à la façon d'un Warcraft mais de manière encore plus prononcée. On saluera au passage l'excellent doublage français qui est un véritable sans faute et qui fait penser parfois au Donjon de Naheulbeuk dans l'atmosphère générale. À n'importe quel moment du jeu, nous ne sommes jamais à l'abri d'une réplique qui parfois même renverra discrètement à un autre jeu du genre ou à une oeuvre culte comme Le Seigneur des Anneaux.

TUER, TUER, TUER !

Mais revenons à nos constructions. Selon l'emplacement du bâtiment sélectionné, cela rapporte soit des malus soit des bonus, il faudra alors faire appel à votre déduction pour savoir où construire chacun d'eux selon votre objectif de ressource. Dans la forme comme dans le fond ça reste très basique et on est bien loin d'un véritable jeu de gestion, dommage que cette phase ne soit pas plus amplement traitée... La phase la plus dynamique à jouer est celle des séquences de hack'n slash.

Au programme 5 héros (3 jouables en même temps) pour 5 affinités magiques :

  • Vargus pour le métal
  • Nusala pour la nature
  • Frère Anslem pour la foudre
  • Baltasar pour le feu
  • Oona pour l'eau

Un jeu qui ne va pas jusqu'au bout

Comme dans Pokémon, il s'agira de choisir le bon héros. Le feu bat le métal, l'eau bat le feu et ainsi de suite. C'est l'affinité magique qui est la notion la plus importante pour le combat. Chacun des personnages dispose de pouvoirs en plus des attaques de bases. On peut effectuer des attaques de zones, des charges et autres joyeusetés pour pouvoir prendre le dessus.

Les combats sont donc techniques mais malheureusement un peu répétitifs. Ce n'est pas un hack'n slash complet et il n'y a par exemple aucun loot ni gain d'XP ce qui peut faire bondir les aficionados du genre. Le jeu manque donc pour l'instant cruellement de variété, de dynamisme et de profondeur.

ON L'ATTEND... AVEC CURIOSITÉ

Au final même s'il ne s'agit que d'une démo, cela permet de se rendre compte d'une chose : malgré l'aspect plaisant du jeu, le résultat est un peu mi-figue mi-raisin. Chaque genre (stratégie, gestion, hack'n slash) est finalement effleuré et peu fouillé et on le regrette car le background et l'humour apportent un caractère au jeu, lui permettant de sortir du lot. On aurait préféré soit une plus grande profondeur pour chacune des phases soit un jeu purement axé Hack'n slash. Maintenant il ne reste plus qu'à attendre le 30 août prochain pour s'en faire une meilleure idée.