Après avoir assisté au changement de propriétaire de Gameloft et à la démission du conseil d'administration en même temps que celui de son désormais ex-PDG Michel Guillemot, la société Vivendi vient de désigner son nouveau PDG de l'éditeur de jeux mobiles. Il s'agit de Stéphane Roussel, directeur général de Vivendi. En vue de sa prise de position, l'homme d'affaires a adressé une lettre à ses employés.
Les lettres ont la côte en ce moment chez Vivendi. Nouvelle déclaration papier pour le fraîchement élu PDG Stéphane Roussel. Le courrier destiné aux employés est disponible à la lecture dans notre galerie via la journaliste du Figaro, Chloé Woitier, qui a eu la délicatesse de poster ce dernier sur Twitter.
Rappelons que quelques heures plus tôt, la famille Guillemot avait démissionné en bloc du précédent conseil d'administration, et l'avait annoncé en ces termes via un communiqué dès hier matin :
"Le conseil d'administration n'a eu cesse de dénoncer l'absence totale de stratégie et de vision de Vivendi Sur le plan managérial, les pratiques de Vivendi sont clairement aux antipodes de la vision qu'ont le conseil et le management de la gestion des équipes et des talents qui a fait le succès de Gameloft. Par conséquent, le conseil ne peut se résoudre à devenir le simple exécutant de décisions d'un actionnaire majoritaire dont il ne partage ni la vision stratégique ni les valeurs managériales, et qui a d'ailleurs indiqué vouloir nommer de nouveaux administrateurs."
Liberté de créer ?
Stéphane Roussel n'a pas hésité à afficher ses intentions de "créer de nouveaux formats rapprochant d'avantage les contenus de la publicité". Vivendi affirme toutefois souhaiter laisser à Gameloft sa liberté de création, sa spécificité et sa singularité.
Quoiqu'il en soit, seul l'avenir pourra nous confirmer si le rachat de Gameloft par Vivendi est une bonne, ou une mauvaise chose. En attendant, la prochaine cible reste clairement Ubisoft, dont il détient déjà 20% du capital à ce jour. Un trop gros morceau ?
Quoiqu'il en soit, une assemblée générale des actionnaires d'Ubisoft doit se tenir en septembre prochain et Vivendi compte bien demander de siéger au conseil d'administration. Le troisième éditeur mondial, qui pèse pas moins de 3 milliards d'euros, déclare être à la recherche d'un partenaire pour l'aider à renforcer sa défense, parviendra-t-il à faire reculer les attaques de Bolloré / Vivendi ?
C'est tout le mal que nous leur souhaitons.