Dans un communiqué daté du 17 juin, Vivendi annonce avoir franchi le seul légal de 20% de détention du capital d'Ubisoft le 14 juin dernier, soit le jour de la conférence de l'éditeur breton, au terme de laquelle Yves Guillemot a fait un discours évoquant assez clairement le refus de voir Vincent Bolloré prendre le contrôle.

Le groupe du célèbre homme d'affaires en profite pour préciser que les acquisitions ont été réalisées avec sa trésorerie et clarifie ses objectifs :

  • Vivendi n'agit pas de concert avec un tiers vis-à-vis d'Ubisoft et n'est partie à aucun accord de cession temporaire concernant les actions ou les droits de vote d'Ubisoft
  • Vivendi envisage de poursuivre ses achats en fonction des conditions de marché
  • Vivendi n'envisage pas de déposer une offre publique sur Ubisoft, ni d'en acquérir le contrôle
  • Vivendi continue de souhaiter l'établissement d'une collaboration fructueuse avec Ubisoft
  • Vivendi envisage de demander une recomposition du conseil d'administration d'Ubisoft en vue, notamment, d'y obtenir une représentation cohérente avec sa position actionnariale
  • L'investissement de Vivendi dans le secteur d'activité d'Ubisoft participe d'une vision stratégique de convergence opérationnelle entre les contenus et les plates-formes de Vivendi et les productions d'Ubisoft dans le domaine des jeux vidéos. Cette stratégie ne supposant aucune modification à l'organisation juridique ou financière d'Ubisoft, Vivendi n'envisage aucune des opérations visées à l'article 223-17, I, 6° du règlement général de l'AMF.

Une sorte de "on ne veut pas déranger mais vous pourriez nous faire un peu de place ?" qui rappelle la manoeuvre habituelle de Vincent Bolloré avant prise de pouvoir. Comme cela a été le cas pour Gameloft. Reste à voir ce que Yves Guillemot, qui souhaite conserver l'indépendance d'Ubisoft, va tenter pour répondre à cette nouvelle montée en puissance.

[Via]

J'ai quelque chose à vous dire
Yves Guillemot et la liberté d'Ubisoft
face à Vivendi/Bolloré