À voir aussi : Angleterre : 2 ans de prison pour le harcèlement sur Internet


C'est en effet ce que révèle le quotidien Le Monde dans son édition du 1er juillet. Ainsi, selon leurs informations, "le torchon brûle entre la maire de Paris, Anne Hidalgo, et Numericable-SFR".

Selon le journal, la Ville de Paris a demandé par courrier datée du 26 juin dernier, à l'opérateur de quitter les locaux qu'ils occupent, d'ici au 10 août. Ce qui, fait remarquer le site, "ne serait pas sans conséquences pour les abonnés parisiens de l'opérateur, que ce soit pour le téléphone ou pour la télévision".

En réalité, le différend entre les deux parties daterait de 2009, lorsque Numericable avait alors refusé de signer (contrairement aux autres opérateurs) une convention (qui date de 2005 entre les deux parties et s'achevait le 10 février 2015) concernant une hausse de redevance de loyers.

Ainsi, selon les chiffres communiqués par la Ville de Paris, les loyers acquittés par Numericable auraient dû augmenter en moyenne de 62.772 euros par an, ce qui n'a pas été le cas.

Jérôme Yomtov, directeur délégué de Numericable-SFR, refuse de payer les sommes dues, car il estime qu'il n'utilise pas toute la surface des locaux qu'il occupe.

"Nous avons un désaccord sur le métrage. Nous ne voulons payer que ce que nous utilisons comme espace. Or la Ville de Paris nous impose de payer toute la surface."

Pire encore, alors même  que Numericable est déclaré "sans droit ni titre" des locaux de la ville de Paris, la mairie a également constaté des irrégularités de l'opérateur entre 2008 et 2013, . Autrement dit, un "manque à gagner" de 8,37 millions d'euros (dont 1,97 million au nom de Completel, la filiale de Numericable). Bref, ça ne sent pas bon cette histoire.

D'autant que, selon les chiffres donnés par la Ville de Paris, cela pourrait potentiellement affecter des millions de foyers liés au réseau Numericable. En effet, outre la totalité des abonnés de Numericable qui pourraient être concernés, soit "1,7 million de clients, Bouygues Telecom louant le réseau de Numericable, ses clients - 2,4 millions d'abonnés - pourraient également être touchés". Soit un total de 4,1 millions d'abonnés.

De même pour la télévision, puisque les Parisiens sont la plupart raccordés au réseau de Numericable. On imagine mal que l'on pourrait en arriver jusque-là...