C'est l'Interactive Software Federation of Europe (ISFE, basée à Bruxelles) qui a révélé les résultats de sa plus récente recherche sur les habitudes de jeu des Européens, réalisée à leur demande par Nielsen. Conduite sur quinze marchés différents auprès de personnes âgées de 16 à 49 ans, elle montre que le jeu vidéo fait partie des loisirs les plus en vogue chez les Européens.

On apprend ainsi que 40% des sondés déclarent jouer entre 6 et 14 heures par semaine. 72% jouent pour le fun, 57% pour stimuler leur imagination, et 45% déclarent que les jeux vidéo les font réfléchir. L'âge moyen du joueur actif (c'est à dire jouant sur PC, console ou portable au moment de l'étude) va de 33 ans en Grande-Bretagne, à 26 ans en Espagne.

Le jeu, interface familiale

L'étude révèle également que 81% des joueurs ayant des enfants jouent avec eux, et que plus de la moitié des parents joueurs surveillent ce à quoi leurs enfants jouent. Mieux encore, l'étude avance également le fait que la majorité de ceux qui ne jouent pas citent le manque de temps comme raison plutôt qu'un aversion quelconque pour le jeu vidéo. Jens Uwe Intat, Président du comité ISFE ajoute :

"Les résultats de nos études confirment ce que ceux qui travaillent dans l'industrie considèrent comme évident, à savoir que les jeux vidéo occupent aujourd'hui une place reconnue dans la culture issue du divertissement. Les gens qui jouent aux jeux vidéo aujourd'hui sont de tous âges, des deux sexes, et de toute nationalité. En tant qu'industrie, nous offrons une large variété de choix de divertissement, pour tous niveaux, et contribuables adultes comme grand parents et enfants jouent chacun de la manière qui leur convient le mieux."

Il est aussi intéressant de constater que parmi ceux qui déclarent posséder une console dite "multimédia", 72% disent l'utiliser également pour d'autres activités que le jeu, comme l'accès à Internet, les films ou la musique.

On ne le répétera jamais assez : le jeu vidéo n'est plus (si tant est qu'il l'ait été, d'ailleurs) une activité marginale réservée à une poignée d'hurluberlus déconnectés des réalités, comme certains semblent encore vouloir le faire croire. Chaque nouvelle étude, chaque année écoulée, tord un peu plus le cou aux préjugés souvent malsains qui constituent encore, malheureusement, l'essentiel des idées véhiculées à son sujet par la télévision. La presse écrite, beaucoup plus réactive, informée, et réfléchie, est en train d'éclairer son discours, en bon chef de file des médias généralistes. Combien de temps faudra-t-il encore à la télévision pour faire de même ?

L'étude est disponible (en anglais), à cette adresse.