1. Alors, c'est aussi beau que sur Wii ?

Malgré sa résolution seulement standard, la version Wii affichait bien entendu davantage de pixels, l'écran supérieur de la 3DS ne disposant que de 400 pixels de large. On constate donc une baisse logique de définition, mais elle se montre encore plus évidente en raison du manque d'anti-aliasing, avec un crénelage par conséquent très visible.

D'autant que les textures sont également moins détaillées, qu'il s'agisse des personnages ou des décors. Enfin la végétation apparaît beaucoup moins dense, sans doute pour dégager les ressources nécessaires à la 3D auto stéréoscopique.

2. Et qu'est-ce que ça donne en relief ?

Un arbre se révèle plus joli avec la 3D stéréoscopique, car le relief fait ressortir le feuillage et ajoute le lustre de sophistication propre à ce mode d'affichage. En outre, l'échelle massive des environnements souvent très ouverts de Xenoblade Chronicles est soulignée par l'effet de profondeur, avec une distance d'affichage équivalente à la version Wii.

Les changements de luminosité demeurent aussi fort bien retranscrits, sans que l'on ne constate de chute du frame rate, y compris pendant les combats. Les jauges de santé des protagonistes ont alors l'air de flotter au premier plan, ce qui n'est pas toujours très agréable en dépit du gain de lisibilité.

3. Quid de l'ergonomie ?

Point de fonction tactile hélas, l'écran du bas ne servant qu'à afficher la mini-carte et les informations relatives aux personnages de l'équipe. Toutefois, cela libère un précieux espace sur l'écran du dessus, voué au ciblage des ennemis et à la sélection des actions. Naturellement, quand on avait l'habitude de jouer avec le duo Wiimote/Nunchuk, l'observation de l'environnement et la gestion de la caméra lors des joutes est facilitée par l'usage du stick C.

En revanche, le positionnement du pad circulaire juste au dessus de la croix empêche de choisir les techniques de combat tout en se déplaçant. Un point potentiellement fâcheux, surtout quand on connaît l'intensité des affrontements...

4. D'autres soucis à signaler ?

Il n'est plus possible d'opter pour les voix japonaises dès le menu, seuls restent les doublages en anglais, le jeu demeurant bien sûr toujours (soigneusement) traduit dans la langue de Molière. Si cette coupe sombre se confirme avec la version finale, elle s'expliquerait probablement par la problématique de place sur la cartouche.

Une hypothèse que tend à confirmer la qualité d'échantillonnage sonore a priori légèrement inférieure, sans que cela ne nuise vraiment à l'émotion suscitée par ces compositions musicales d'exception. On aura d'ailleurs loisir de les écouter à l'envi via un jukebox, présent parmi les bonus du mode Collection.

5. Enfin du neuf ! De quoi s'agit-il ?

Ce mode comprend classiquement une galerie des personnages et l'intégralité des musiques, qu'il faudra cependant d'abord déverrouiller une à une. Pour ce faire, on doit jouer à la loterie avec des jetons, à raison d'un pour un tirage au hasard et trois pour être certain de récupérer un élément qui ne figure pas déjà dans sa collection.

Et ces jetons s'obtiennent par le biais des pièces de jeu, du StreetPass et même des amiibos compatibles, de sorte qu'il risque d'être bientôt très difficile de dégotter une figurine de Shulk...

ON L'ATTEND... PASSIONNÉMENT

Comme on pouvait s'y attendre, le portage de Xenoblade Chronicles sur New 3DS semble souffrir de la comparaison avec la version Wii, à la fois sur le plan technique et sur celui de l'ergonomie. Néanmoins ce cru 3D dispose de quelques particularités intéressantes, ne serait-ce que sa portabilité. Et ces quelques déconvenues pourraient peser bien peu à côté des forces immenses de ce RPG mythique, qui nous réserve d'ailleurs quand même quelques surprises...