Noah et sa petite soeur, Renie, sont orphelins. Et leur monde, autrefois si paisible, va mal. La guerre ravage les terres et, alors qu'un bombardement les menace, les deux enfants vont s'enfermer dans un abri étroit. La minuscule Renie n'a pas l'air de comprendre la situation et reste enfermée dans ses songes. Protecteur mais réaliste, Noah lui explique les faits. Elle pleure. Il la console, se déguise, et rappelle, adroitement, ce qu'il a vécu autrefois dans la peau du clown Sadwick : sa balade dans le monde imaginaire de Silence, qu'il pense avoir condamné. Puis vient une explosion. La pénombre. La fillette a disparu mais il l'entend, la poursuit... dans un cadre devenu étrange. Et s'il était de retour à Silence ?

La chenille qui redémarre

Bingo, c'est exactement ce qui se profile : une nouvelle quête dans un univers tout bariolé mais qui semble affecté par les batailles du monde réel. Et cette fois, l'ado de 16 ans conservera son apparence. Il sera, on peut le dire, accompagné de Renie pour résoudre les différents puzzles qui se dresseront face à eux, à l'aide d'un curseur s'adaptant à chaque objet, avec parfois de légères aides, pour une bonne accessibilité. On passera naturellement de l'un à l'autre des protagonistes suivant les situations. On retrouvera aussi, entre autres invités de l'épisode initial, Spot, la petite chenille à tout faire, capable d'adopter plusieurs formes différentes, de gonfler, devenir une cale pour soulever d'autres objets... Un "accessoire" tellement mignon qu'il en ferait presque oublier que l'introduction qui a défilé sous nos yeux a posé une ambiance entre Narnia et Le Tombeau des Lucioles. Pas pour longtemps, semble-t-il.

Rêve les yeux ouverts

Ce qu'on ne risque pas d'oublier, en tout cas, après une courte présentation, c'est la direction artistique. Si je puis me permettre, voir ce que l'on croit de délicates aquarelles prendre vie, s'animer, s'exprimer pour révéler une fabrication 3D incroyablement appliquée, ça tabasse de façon très violente. Si cela n'a plus rien à voir avec ce que proposait le précédent volet, pas nécessaire pour aborder celui-ci, d'après Daedalic, on n'a aucun mal à trouver cela sublime autant dans la finesse des décors que dans les modèles des personnages et la gestion des éclairages. Si tout le jeu est de ce niveau, ce que suppose la plupart des screens sous vos yeux, on peut d'ores et déjà affirmer qu'il a trouvé le bon moyen de nous accrocher. Restera à voir si les mécaniques et le scénario, ainsi que l'atmosphère sonore, qui n'a pas non plus l'air bâclée, suivront. A vérifier vers février/mars 2015 sur PC, Mac et Xbox One, version récemment annoncée.

ON L'ATTEND... BEAUCOUP

Il y a des titres qui charment avec peu de choses. Silence en fait partie. Son approche, son univers, son incroyable réalisation lui permettent d'entrer directement dans mon top perso des jeux super attendus de 2015. Espérons que ce point'n click saura se montrer à la hauteur. Ce dont je ne doute pas vraiment, l'allemand Daedalic étant plutôt du genre à écouter les critiques émises sur ses jeux précédents.