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Pendant longtemps, les garçons âgés de moins de 18 ans constituaient la catégorie de joueurs la plus représentée aux États-Unis. Selon l'Entertainment Software Association, l'association américaine d'éditeurs de jeux qui organise l'E3 chaque année, cette catégorie vient de perdre sa première place. Et celle qui l'a remplacée est véritablement représentative du bouleversement des habitudes de jeu et de la montée en puissance du jeu sur plates-formes mobiles.

En effet, l'étude publiée par l'ESA révèle que ce sont les femmes adultes qui occupent désormais cette place. Outre Atlantique, 36% des joueurs sont des femmes âgées de 18 ans et plus, tandis que les garçons âgés de moins de 18 ans ne représentent que 17% des joueurs. À noter par ailleurs que le nombre de joueuses âgées de 50 ans et plus, a augmenté de 32% entre 2012 et 2013.

Et comme le révèle l'agence de publicité mobile Flurry Analytics, relayée par le site de PBS, cette augmentation radicale du nombre de femmes joueuses est une excellente nouvelle pour les éditeurs de jeux. En effet, les joueuses sont en général plus fidèles à un produit et rapportent plus d'argent que les joueurs.

Plus fidèles et dépensières que les hommes

D'après des données recueillies dans le monde entier grâce à sa plate-forme de diffusion de publicités sur toute une gamme d'applications et de jeux mobiles, Flurry révèlent que les moyennes des sommes d'argent dépensées dans les applications et du temps passés sur les jeux mobiles par les femmes sont respectivement 31% et 35% supérieures à celles obtenues chez les hommes.

De plus, les femmes abandonnent moins rapidement les jeux que les hommes. Sur une période de sept jours, les femmes représentent un taux de rétention supérieur de 42% à celui des hommes. Face à de tels chiffres, il paraît plus que probable que de plus en plus de jeux grand public (et en partie destinés aux plates-formes mobiles) seront à l'avenir conçus avec le public féminin en tête. Et ce n'est pas le succès retentissant de Kim Kardashian : Hollywood qui va faire mentir ce constat.

Cela étant dit, les joueurs restent, dans l'ensemble, plus nombreux que les joueuses aux États-Unis, Mais pour combien de temps encore ? L'écart entre les deux groupes ne cesse en effet de diminuer d'année en année. 48% des joueurs américains sont désormais des femmes, alors que ces dernières ne représentaient que 40% des joueurs en 2010. 

A noter qu'en France selon le SELL, en 2013, 49% des joueurs sont des joueuses...