À LIRE
Le système PEGI reconnu officiellement


Le Pan European Game Information, plus communément appelé PEGI, est l'organisme chargé de déterminer à quel public s'adresse les jeux mis en vente sur le continent Européen. Le "PEGI 3" que vous entendez avant certains trailers, c'est lui qui l'a choisi. Le petit 18 placé dans un cadre rouge en bas de la jaquette de Grand Theft Auto V, c'est également son oeuvre. En plus de classifier les jeux, le PEGI permet indirectement d'obtenir également une idée de l'état du marché européen et des tendances en matière de création.

Dans son dernier rapport tout juste publié, le PEGI révèle en effet qu'il a classifié 1.542 jeux l'année dernière. Si, donné seul, ce chiffre ne veut pas dire grand chose, il révèle cependant que le nombre de jeux commercialisés en magasins diminue de manière sensible depuis 2009. Cette année là, 2.750 jeux avaient en effet été classifiés et donc mis sur le marché. En 2010, ce chiffre était passé à 2.538, puis 2.214 en 2011, et enfin 1.813 en 2012.  Ces statistiques représentent donc une chute de 1.208 titres mis en vente en quatre ans.

Le règne de la violence

D'autres données intéressantes sont également diffusées par l'organisme. On apprend par exemple que le nombre de jeux classifiés PEGI 18 (et donc destinés à un public adulte) a légèrement augmenté entre 2012 et 2013. En effet, le pourcentage de jeux 18+ est passé de 9,4 à 9,7 en un an (pour un total de 149 jeux).

Cela étant dit, le jeu vidéo reste majoritairement un divertissement grand public. Avec 30,5% des jeux contrôlés affublés d'un PEGI 3 (soit un total de 471 jeux), cette classification est en effet la plus communément appliquée aux jeux. Viennent ensuite les classifications PEGI 7 (24%), PEGI 12 (21,2%), et PEGI 16 (14,6%). Il convient toutefois de noter que le pourcentage de jeux classifiés PEGI 3 est passé de 53,1% en 2009 à 30,5% en 2013.

Paradoxalement, le descripteur "Violence" est celui qui a été le plus appliqué à des jeux en 2013 (59% des jeux classifiés ont dû afficher ce logo à l'arrière de leur jaquette). Il est suivi par "En ligne" (29%), "Langage grossier" (22%), "Peur" (10%), "Sexe" (3,5%), "Jeux de hasard" (1,5%), et "Drogue" (0,7%).

Enfin, aucun titre n'a eu besoin d'ajouter le descripteur "Discrimination" à son packaging l'année dernière.