Seth Fischer n'en démord pas et compte bien ouvrir les yeux de Satoru Iwata. Pour se faire le créateur du fonds d'investissement Oasis Management a adressé une lettre au successeur d'Hiroshi Yamauchi, correspondance que relaie le Wall Street Journal

Les mêmes personnes qui ont autrefois passé des heures sur Super Mario, Donkey Kong et The Legend of Zelda constituent dorénavant une cible dont l'engagement sur smartphone est estimé par le marché à plus de 100 milliards de dollars.

Un bon point certes, auquel Fischer n'hésite pas à adjoindre la fructueuse perspective "d'achats intégrés" : 

Avec la bonne équipe de développement, nous pensons que Nintendo est capable de créer des jeux lucratifs basés sur le modèle des micro-transactions. 

"Micro-transactions". Le terme est lancé et avec lui l'investisseur sombre dans le sordide en émettant l'hypothèse suivante : 

Pensez-y, proposer de payer 99 centimes afin que Mario puisse sauter un peu plus haut.

Une idée forcément révoltante pour les joueurs... moins pour le monde impitoyable de la finance. Des propos en tout cas probablement consciemment exagérés pour faire réagir une fois de plus Satoru Iwata. Pour mémoire, ce dernier s'était exprimé clairement à ce sujet il y a quelques semaines : 

La prolifération de dispositifs intelligents ne signifie pas nécessairement la fin du jeu console. Ce n'est pas aussi simple. Cela ne veut pas dire que nous devrions mettre Mario sur smartphones.

Reste que le propos fut nuancé peu de temps après par le même Iwata, président de Nintendo : 

Je n'ai pas imposé de restriction aux équipes de développement (NDLR : des futures applis smartphones Nintendo), ni écarter la possibilité de faire des jeux ou d'utiliser nos personnages.

Bref, la maison de Mario et ses acolytes reste avant tout sur plateformes Nintendo. Pour le moment du moins. Espérons que la firme de Kyoto parvienne à maintenir le cap face à des investisseurs toujours plus insistants. 

[Sources : Wall Street Journal - Destructoid - Kotaku]