On s'en doutait depuis le leak du mois dernier (Alien Isolation : les premières images ont fuité), un nouveau jeu est en préparation chez The Creative Assembly (à qui l'on doit la série des Total War). Et nous pouvons désormais vous le confirmer officiellement : c'est effectivement le cas. Alors, y a-t-il de quoi avoir peur des Xenomorphes ? Oui et c'est tant mieux !

Une mise en bouche à se lécher les babines ?

Bien évidemment, chaque titre qui nous est présenté est toujours montré sous son meilleur jour. Et c'est tout en sachant cela que nous sommes allés en Angleterre, dans les locaux de The Creative Assembly pour assister à la première présentation officielle de Alien : Isolation. Alors si l'on fait abstraction de son nom, nous pouvons déjà vous dire que le jeu semble en très bonne voie pour séduire les amateurs du premier film, réalisé par Ridley Scott et sorti en 1979, Alien. En effet, avec ce projet les développeurs ont décidé de prendre le contre-pied des autres productions. Il n'y aura cette fois qu'un seul Xenomorphe et il se présente comme le plus dangereux des ennemis jamais affrontés.

Ripley ?

C'est bien une Ripley que vous incarnerez dans Isolation, mais ce ne sera pas Ellen. Non, il s'agira de sa fille, Amanda, partie chercher sa mère aux confins de l'univers plusieurs années après le premier film de la série. Et par la force des choses, Amanda se retrouvera sur une station orbitale désertée et nommée Sevastopol. Physiquement seule, elle arpentera les couloirs de ce lieu duquel toute vie semble absente. A l'abandon, la station fait tout de suite penser au Nostromo dans ses heures les plus sombres et dès les premières minutes de la démo que nous avons pu pratiquer, on retrouve l'atmosphère, ainsi que la scénographie du film original.

D'ailleurs, les développeurs sont même allés jusqu'à reprendre la forme des logos de l'époque, les mêmes jeux de lumières et des architectures équivalentes à celle du film pour nous replonger dans l'ambiance d'Alien. Ainsi, évoluer dans les espaces sombres et confinés, parcourir les conduits humides et s'exposer à la lumière suffisent déjà à faire monter la pression d'un cran. Et c'est encore pire lorsque le détecteur de mouvements, proche de celui du film, s'affole et fait entendre son bruit strident, annonciateur d'une présence rôdant autour de vous.

Devant votre console, personne ne vous entendra crier

Vous l'aurez compris, The Creative Assembly a choisi de vous faire vivre le film Alien. Ni plus, ni moins. C'est donc confronté à un survival horror, présenté sous la forme d'un FPS, que vous allez jouer. Le plaisir venant très logiquement de la peur occasionnée par la présence d'un ennemi unique et mortel, un Xenomorphe. Et celui-ci n'a rien à voir avec ceux que vous avez déjà croisés dans les précédents titres, il est réellement mortel.

Soulignons par ailleurs que l'ambiance est si lourde au début de l'aventure que sa première apparition est souvent synonyme de décès tant ses cris aigus vous paralysent, ne sachant ni d'où il vient, ni quoi faire face à lui. Car oui, affronter la bête nous a paru impossible dans cette démo, et c'était sans doute voulu. Il faut donc se cacher sous les bureaux, dans les placards (en retenant son souffle pour ne pas attirer son attention) et sous les lits, rampant telle une proie apeurée qu'il faudra s'habituer à être pour espérer s'en sortir vivant. Rassurez-vous, vous n'allez pas ramper tout au long de l'aventure. Non, vous allez apprendre à survivre au fur et à mesure et même si les armes nous ont semblé peu nombreuses pour le moment, un système de crafting doit permettre au joueurs de mieux s'armer pour dominer le Xeno. Reste à savoir comment exactement puisque nous n'avons pas pu réellement pratiquer cet aspect du gameplay pour le moment.

Quoiqu'il en soit, les luttes en face à face sont vivement déconseillées et il faut faire preuve d'un sens aigu de l'observation pour déterminer la position de son assaillant lorsqu'il est dans les conduits d'aération, tel un Prédator prédateur insaisissable. Avec le détecteur de mouvements, bien sûr, mais aussi en apprenant à comprendre la manière dont se déplace le monstre. On nous promet ainsi des séquences de jeu dans lesquelles il faudra utiliser intelligemment l'espace disponible pour échapper aux griffes de la mort, le tout en gérant un stress ambiant particulièrement violent par l'intermédiaire d'une action au rythme changeant (alternance entre calme plat et course frénétique pour sa survie), d'une atmosphère pesante et de sonorités qui vous vrilleront les tympans dans les moments les plus intenses. De bien belles promesses si vous aimez frémir...

Une peur qui doit faire ses preuves

Après la courte démo, tous les journalistes ont compris le potentiel de Alien : Isolation. Mais néanmoins plusieurs aspects pas forcément très réussis ont aussi marqué notre attention. Bien évidemment le jeu n'en est qu'à ses débuts mais il est important de déjà noter ce qui pourrait clocher.

D'abord, le titre n'est pas pour le moment au top d'un point de vue technique et c'est vrai qu'avec l'arrivée des nouvelles consoles, on espère forcément être surpris. Ce n'est pas le cas actuellement même si la réalisation promet, au moins, d'être correcte, avec déjà un léger avantage pour la version PC. Espérons que les développeurs sauront nous en mettre plein la vue aussi car l'ambiance, elle, est déjà là.

Autre surprise, lorsque le Xenomorphe s'est découvert et qu'il vous traque dans un espace confiné, la peur est là mais quelle ne fut pas notre surprise lorsque nous avons entendu pour la première fois ses pas sur le sol froid de la station. En effet, d'une incommensurable lourdeur, les enjambées de l'alien font beaucoup trop de bruit et notre bestiole semble encore bien loin de la vélocité de son grand frère dans le film. Un élément dont les développeurs semblent avoir conscience, même s'ils doivent donner des indications au joueur quant à la position de son ennemi par un moyen ou un autre.

Enfin, nous terminerons avec les mouvements généraux du bestiaux, toujours lorsqu'il vous cherche, qui sont encore trop humains à notre goût. Des premiers défauts soulignés que nous espérons voir disparaître dans la version définitive.

Difficile de faire confiance à un Alien après la déception que fut Colonial Marines. Pour autant, ce premier contact semble avoir un véritable potentiel et doit mettre le joueur dans une nouvelle position face à un Xenomorphe, celle d'une véritable proie. Un choix judicieux qui peut s'avérer payant si The Creative Assembly parvient à maintenir la tension tout au long de cette aventure qui doit durer un peu plus d'une huitaine d'heures. Alors autant vous dire que nous allons suivre de près le cas de cet Alien : Isolation qui doit débarquer à la fin de l'année sur PC, Xbox One et PlayStation 4, ceci afin d'être certain qu'il soit flippant dans le bon sens du terme.