Voici certains éléments intéressants de l'interview :

Certes, le plus grand événement a été la crise financière ! GTA IV est sorti au début 2008, et c'est comme si le monde avait fondu juste après... Même s'il a en partie récupéré, rien n'est plus comme avant. Les gens ont ressenti les grandes illusions et les grandes déceptions du capitalisme comme jamais auparavant. Alors, nous avons voulu souligner cela. Cela fonctionne bien avec les thèmes de la série. En même temps, nous voulions faire de l'argent, l'argent dans toute son atroce gloire, un aspect important du jeu, parce que c'est une mécanique qui fonctionne toujours bien, mais de telle sorte que cela reflète aussi un monde dans lequel il est toujours plus difficile de s'en sortir.

De même, l'Amérique est devenue encore plus détraquée depuis cinq ans. Le fossé entre « red states » et « blue states » (états Républicains et Démocrates), comme entre les ruraux et les citadins, s'est énormément élargi. D'un côté les rednecks sont obnubilés par les trucs les plus bizarres (le président serait Kenyan, les étrangers volent le pays...), de l'autre des hipsters qui se détachent de plus en plus des grands problèmes pour se focaliser sur des trucs idiots et éphémères (les légumes bio, le jardinage en ville, la réparation de vélos, etc.). On a intégré cette dichotomie au cœur même du jeu : la carte de la ville comporte un quartier « bleu », Los Santos, et un « rouge », Blaine County. C'était vraiment amusant de montrer la juxtaposition de ces deux Amériques dans un seul jeu.

La série des Grand Theft Auto a toujours eu des thèmes forts, et ce cinquième épisode ne déroge pas à la règle en évoquant la période de la crise financière, tout en proposant une satyre exacerbée de la société.

Tout cela est bien entendu expliqué dans notre test rédigé par TigerSuplex.